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Que reste-t-il de la promesse de dialogue politique que le Premier ministre avait faite à l’opposition le 1er avril dernier?À travers une conférence de presse qu’il a animée le 25 avril 2019, le CFOP confie tout ignorer des modalités dudit dialogue qui devrait pourtant débuter le 28 avril prochain
Alors que le dialogue devrait s’ouvrir dans trois(03) jours, l’opposition indique ne pas avoir d’indices qui permettent de croire que le pouvoir s’y prépare pour que celui-ci se tienne à bonne date.D’autant qu’à la date du 28 avril préalablement fixée pour l’entame du dialogue,le président est attendu à Gaoua pour la Journée nationale du paysan.
Si elle n’a pas d’autre agenda, l’opposition dont certains des tenors étaient présents à la conférence de presse, indique qu’elle ne participera pas à un dialogue qui comptera pour du beurre:”Le dialogue doit se pencher sur la situation nationale mais aussi sur le dialogue politique” indique Zéphirin Diabré.Pour lui, il n’est surtout pas question de permettre que la majorité fasse de ce dialogue un marketing politique .
Haute trahison
En attendant la tenue du dialogue, l’opposition decrit de ≪ l’incohérence≫ dans l’attitude du régime qui négocierait avec les groupes armés.<< Le président n’a de cesse de tirer à boulets rouges sur son prédecesseur Blaise Compaore dont il est obligé de “ rechauffer” les anciennes pratiques≫.<<Sauf que cette main tendue intervient après que ces groupes ont eu du sang burkinabé sur les mains.Il ne s’agit rien de moins que la haute trahison, selon Jean-Hubert Bazié.
Un tournant dangereux
L’opposition estime tout de même qu’un dialogue≪ sincère≫ est à même de reconcilier les Burkinabé car selon l’opposition, il y a beaucoup de comptes non soldés tout au long de l’Histoire du Burkina qui mérient que l’on s’y penche afin de parvenir à la cohésion nationale.
À ces conflits latents, se sont greffés les conflits intercommunautaires.D’où la nécessité de rendre justice aux victimes de Yirgou, selon l’opposition.
Soumana LOURA