[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
La Direction générale des eaux et forêts a tenu une conférence de presse le vendredi 11 janvier 2019 à Ouagadougou. Selon la direction, l’objectif est de présenter à l’opinion publique, la saisie des peaux d’animaux provenant des réserves classées du parc WAP (W-arly-Pandjari), situé entre les frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Niger.
Le 17 décembre 2018, la Direction des Opérations de la Direction Générale des Eaux et Forêts, a entrepris de filer deux individus qui essayaient d’aborder certaines personnes avec leurs marchandises. Dans une prompte action, les agents des eaux et forêts avec l’appui du projet Ralf, qui est mis en place par l’ONG Conservation Justice au Burkina Faso, ont pu mettre la main sur ces deux individus avant qu’ils n’aient pu écouler leurs marchandises. Il s’agit de trois (3) peaux de panthères et de deux (2) peaux de lions.
Pour l’instant, aucune identité n’a été donnée sur ces deux braconniers. Selon Sibidou Sina, Secrétaire Général du ministère de l’Environnement, un dernier comptage effectué par l’ONG internationale Panthera, environ 350 lions y subsistaient encore en 2014. Il estime que le parc national d’arly et les zones de chasse qui l’entourent renferment plus de 4000 éléphants, soit plus le tiers des éléphants de l’Afrique de l’Ouest.
Pour lui, est important de protéger cette grande richesse dont regorge encore la faune burkinabè qui risque de disparaître par les actions des hommes. Selon la Loi n°003-2011/AN du avril 2011 portant Code Forestier au Burkina Faso, ces délinquants saisis encourent une peine de prison de 1 à 5 ans et une amende de 5 millions de francs CFA. Selon le même code, les panthères font partie des espèces intégralement protégées tandis que les lions sont partiellement protégés et leur chasse est faite sous conditions.
Selon l’article 111 du code, les espèces intégralement protégées font l’objet d’une prohibition totale de prélèvement, que ce soit par capture, chasse ou ramassage d’œufs. Selon monsieur Sibidou Sina, différents types de trafics, notamment celui de la faune, se sont développés avec les problèmes sécuritaires de à l’Est.
Michel Caboré (Stagiaire)
