Discours de Paul Kaba Thiéba sur la situation de la nation : la CGT-B réagit

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Une semaine après le discours sur la situation de la nation prononcé par le premier ministre Paul Kaba Thiéba, le secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) réagit sur certaines questions qui y ont été abordées. Face à la presse ce jeudi 19 avril 2018, Bassolma Bazié estime que c’est un discours qui manque de sincérité.

En réponse aux propos du premier ministre, Bassolma Bazié a déclaré que le discours de celui-ci a été marqué par un manque de courtoisie : « Quand tout un gouvernement se présente pour faire un discours sur l’état de la nation, on doit faire du sérieux pour se faire mieux suivre » a-t-il souligné. Le secrétaire général de la CGT-B a fait savoir que les chiffres qui ont été avancés par le chef du gouvernement sont en porte à faux avec la réalité. Il déplore de ce fait un manque de transparence et de sincérité de la part des autorités. A titre d’exemple, il cite la caisse de dépôt et de consignation qu’entend créer le gouvernement, l’assurance maladie universelle et la conférence sur la rémunération des agents de la fonction publique. Sur cette conférence, Bassolma Bazié a souhaité à l’instar de l’unité d’action syndicale, qu’elle soit transformée en « conférence sur les ressources nationales et leur gestion ». « Tout ce qu’il y a comme fonds, caisse noire, caisse verte, on va mettre dedans. Pourquoi les frais de fonctionnement de l’Assemblée Nationale sont passés de 8 milliards à 14 milliards ? Pourquoi il y a eu une loi qui avait été votée en mai 2017 par Salifou Diallo pour éponger des dizaines d’années de malversations ?» s’est-il interrogé.
Le chef du gouvernement dans son discours a également appelé à l’union et à la réconciliation. En réaction, Bassolma Bazié a estimé qu’il faut mettre en avant les trois éléments que sont la vérité la justice et la réconciliation. « On ne peut pas parler de réconciliation, d’union sacrée, d’union nationale dans le mensonge, dans l’hypocrisie, dans la démagogie ; si on n’est pas là aujourd’hui, demain on va préparer un lendemain assez douloureux pour les générations à venir et c’est pas intéressant » a-t-il noté.
En ce qui concerne la crise sécuritaire au nord du Burkina Faso, Bassolma Bazié pointe du doigt une mauvaise politique des autorités : « on laisse une zone, on n’investit pas et voilà que c’est accaparé par des terroristes » a-t-il déploré.

Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)

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