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Déjà présente dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest, l’association Django girls s’est implantée en février 2017 au Burkina Faso. Elle s’est alors donné comme objectif d’encourager, d’accompagner les femmes dans l’entrepreneuriat et dans le domaine des TIC. FasoPic est allé à la rencontre de Mouniratou CONGO la présidente de cette association numérique pour en savoir plus.
FasoPic: Pourquoi les Django girls Ouagadougou ? Quelles sont les origines?
Mouniratou CONGO: Django girls est un langage de programmation python Software Foundation qui a une représentation dans certains pays tels que le Nigeria, la Gambie, et le Liberia. En 2017 au Nigéria, j’ai participé au programme américain YALI (Young African Leaders Initiative) qui est un programme de formation de jeunes leaders africains initié par l’ancien Président Barack Obama, et c’est là que j’ai connu Django girls. Alors je me suis alors dit pourquoi ne pas implanter une représentation au Burkina et c’est ainsi que je me suis faite aider par des amis notamment de la Gambie, du Niger et du Burkina. Pour un début, il a été alors question d’organiser une formation afin d’apprendre aux filles à coder, programmer et à créer des sites web à travers Django girls.
FP: Quel est la particularité de Django girls Ouagadougou par rapport aux autres associations entrant dans le domaine du numérique ?
MC: La particularité de Django girls Ouagadougou est que, contrairement aux autres qui utilisent Word Press pour la création des sites, nous nous apprenons aux filles plutôt à utiliser le programme Django girls pour faire cela.
FP: Les filles s’intéressent-elles au numérique?
MC: Avant ce n’était pas le cas mais de nos jours, on remarque que les filles s’intéressent de plus en plus au numérique. En effet, il y a de l’engouement autour de ça, vu que certaines structures organisent des formations dans ce domaine. Et avec cela, elles peuvent faire du e-commerce, du marketing digital et également être des bloggeuses.
FP: Pensez-vous que le numérique peut être un tremplin pour l’autonomisation des filles ?
MC: Oui. Je le pense car pour moi, le numérique avec les filles représente une victoire, surtout dans l’entreprenariat car cela leur offre pleins de possibilités.
FP: Que pense Django Girls Ouagadougou sur les conférences sur le numérique initiées par le ministère de l’Economie numérique et des Postes ?
MC: Récemment, Django girls a participé à une conférence réalisée par le ministère du développement de l’économie numérique et des postes ; et à travers ces conférences, nous pensons que nous pourrons vraiment motiver les filles à s’intéresser encore plus au monde du numérique et à avoir confiance aux personnes qui sont là pour les aider. Parce qu’elles ne sont pas les seules dans cette lutte. Elles doivent également apprendre à promouvoir leurs idées dans ce domaine.
FP: Votre structure rencontre-t-elle des difficultés dans le cadre de ses activités ?
MC: Notre structure rencontre des difficultés dans l’organisation de ses activités. En effet, quand on prend l’exemple de l’activité que nous avons organisée le 24 février dernier, nous avons rencontré des difficultés financières. Parce que, nous avions besoin notamment de salle, ainsi que d’un certain nombre de matériels pour la réussite de cette activité et il n’a pas été facile pour nous de nous en sortir malgré les demandes d’aides que nous avons envoyées.
FP: Quel appel lancez-vous à l’endroit des filles ?
MC: Nous encourageons vraiment les filles à s’intéresser au monde du numérique, parce que c’est un domaine très important parlant du développement de notre pays et on ne peut pas s’en passer.
Propos recueillis par Anaïs KERE
(Stagiaire)