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Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) et ses partenaires ont animé une conférence de presse le vendredi 10 janvier 2020, à Ouagadougou. Objectif dénoncer ce qu’ils qualifient de mesures liberticides face au refus de la mairie d’accorder une suite favorable à leurs demande de manifestation de soutien à la justice dans le dossier Yirgou.
Dans le cadre du dossier Yirgou, le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés et plusieurs organisations de la société civile, avaient prévu faire un sit-in devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Une manifestation qui avait pour but de soutenir la justice sur ledit dossier. Malheureusement, cette demande de manifestation n’a pas été accordée par la mairie de Ouagadougou. Selon les arguments avancés par les autorités, ce sit-in pourrait avoir un impact négatif sur l’indépendance de la justice. Cependant, le collectif et ses partenaires estimes fallacieuses les raisons avancées par les gouvernants.
Selon les conférenciers du jour, il s’agit tout simplement de mesures liberticides. Toutes les démarches ont été respectées à notre niveau, disent-ils. Quant au Dr Daouda Diallo, premier responsable du CISC, cette attitude est une manière de retarder la justice dans cette affaire. Il souligne que si jusqu’à présent le dossier traine toujours, c’est tout simplement parce que les auteurs des crimes bénéficient de la couverture de certaines autorités. « Tôt ou tard la vérité finira par s’éclater. On a vu des koglwéogos prendre part à des opérations de lutte contre le terrorisme, avec toutes leurs dérives que nous connaissons. Cela veut dire qu’ils traitent avec certains de nos dirigeants. La mairie ne souhaite-t-elle pas le renforcement de notre justice ? Pourquoi interdit-elle cette manifestation pacifique qui n’allait durer que deux heures ? », s’interroge le secrétaire général du CISC. En rappel, cela fait maintenant une année que le drame de Yirgou, s’était produit et la communauté peuhl avait enregistré la plus grosse perte. A la fin du mois de décembre 2019, un chef de Koglwéogo suspecté d’être le cerveau du massacre est actuellement dans les mailles de la justice.
MICHEL CABORE