Suite au drame survenu à Banlo dans la commune rurale de Bouroum-Bouroum, qui a engendré quatre morts, le gouverneur du Sud-Ouest Emmanuel Wendinmanegdé ZONGO a initié une série de rencontre les 30 et 31 aout 2021 à Gaoua avec les transporteurs et les organisations de la société civile de la région. A travers cette rencontre le gouverneur entend gérer cette crise pour qu’elle ne tourne pas à la stigmatisation. Elle consiste aussi à trouver des mesures préventives pour que de tels actes ne se reproduisent plus.
Après avoir reçu les députés et les maires du Sud-Ouest le 30 aout 2021, c’est le tour des organisations de la société civile, des associations de femmes et des jeunes d’être reçu ce 31 aout par le premier magistrat de la région Emmanuel W.ZONGO. Discuter ensemble sur la situation de Banlo, analyser le problème avec toute la clairvoyance afin de dégager des pistes pour sensibiliser les populations face à de tels actes qui dégradent l’image de la région, tel est l’objectif de la rencontre. Le drame de Banlo a engendré la mort de quatre personnes. Face à une telle situation l’implication de toutes les couches sociales est nécessaire selon le gouverneur du Sud-Ouest.
Au cours des échanges le gouverneur a laissé entendre que face à une situation pareille, la colère et l’indignation sont légitimes, mais poser des actes de représailles pour se rendre justice n’a jamais résolu le problème auquel nous faisons face. Puis de rappeler que « Ce sont des individus qui ont posés cet acte inhumain et toute la région est déshonorée aujourd’hui. Il nous appartient à nous qui avions un certain recul sur la résolution de ce type de problème, de sensibiliser nos frères et sœurs qui pensent toujours que se rendre justice est une bonne chose. Et ils nous appartient de ramener ces brebis égarées sur le droit chemin ».Il a poursuivi en insistant « n’ouvrons pas la voie à la stigmatisation qui commence à naitre face à ce drame en faisant preuve de retenue et d’objectivité dans notre approche vis-à-vis du cas de Banlo .Nous avions tenu à rencontrer différentes sensibilités pour que chacun dans son rôle puisse apporter un message de paix ,de pardon ,de sensibilisation ».
En conséquence , la justice fera son travail pour que les auteurs soient punis à la hauteur de leur forfait, mais à cela nous devrions renforcer les mesures préventives qui ne vont pas tarder pour que plus jamais de tels actes ne soient servis à la face du monde qui ternissent l’image de notre région » a signifié M. Emmanuel Zongo.
Des mesures préventives discutées ont été annoncées au cours cette rencontre pour éviter de pareille situation avec les organisations de la société civile qui ont pris l’engagement dans un bref délai d’entreprendre des sorties de sensibilisations dans plusieurs localités sur les méfaits de la « loi du talion » dans le vivre ensemble. A retenir qu’il est attendu parmi les mesures préventives de désengorger les abords des routes nationales qui sont encombrés par les hangars, les cabarets et boutiques. A cet effet, le gouverneur a sollicité l’appui des transporteurs qui ont accepté l’accompagner.
Il a été demandé aux associations féminines de sensibiliser les femmes afin qu’elles libèrent les bordures des routes dans un bref délais afin de minimiser les dégâts en cas d’accidents de la route. « nous nous sommes engagés à rencontrer nos sœurs des autres localités pour se donner des conseils sur ce qui est survenue à Banlo » a assuré la coordinatrice régionale des femmes du sud-ouest Lucie Naba Kambou. Puis d’adjoindre que « je demande aux femmes d’éviter de verser de l’huile sur du feux en pareille situation, parce que c’est très souvent notre comportement vis-à-vis de ce type de problème qui amène les hommes à poser des actes ignobles par orgueil ». A la sortie de cette rencontre, les organisations de la société civile annoncent avec la voie de leur président Tiomanté Kambou organiser une marche pacifique les jours à venir afin de demander pardon aux familles endeuillées suite à ce drame de Banlo.
Victorien DIBLONI (Correspondant)