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Le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a tenu une conférence de presse le jeudi 11 avril 2019 à Ouagadougou. La présente conférence tient lieu de lecture de la situation qui prévaut au sein de la nation. A l’ordre du jour, ce sont les drames de Zoaga et d’Arbinda, la crise du MINEFID et la menace de grève des enseignants qui ont été abordés par les conférenciers.
Cent jours après le drame de Yirgou, le Burkina Faso est de nouveau endeuillé par les mêmes types d’affrontements intercommunautaires dont la perte en vie humaine s’élève à un chiffre non négligeable. Comme si Yirgou ne suffisait pas, il a fallu que Zoaga et Arbinda passent aussi par cette douloureuse épreuve. En effet dans la nuit du 31 mars au 1er avril, ces deux localités ont été victimes d’une tuerie qui a causé la mort de 62 personnes du côté de Zoaga et 32 pour le compte d’Arbinda. Selon Clément Sawadogo, ces événements d’une grave extrémité, érodent le tissu social. « Notre pays est toujours sous le choc de ces tueries que des mains coupables suscitent entre des communautés dont la cohabitation a toujours été pacifique depuis la nuit des temps. Ce brassage idyllique entre les communautés fait la force et le ciment de notre cohésion sociale » a-t ‘il laissé entendre.
Cependant si la paix a toujours été le partage du Burkina Faso, alors d’où vient ces violences létales qui endeuillent le pays. Manifestement pour le MPP des artisans de la déstabilisation cherchent à semer les graines de la division dans le pays et à opposer des communautés entre elles.
A cette longue liste de plaintes vient s’ajouter la crise du MINEFID qui a aussi été passée à la loupe par la majorité présidentielle. Ainsi pour elle ce qui se passe dans ce ministère n’est ni plus ni moins qu’une opération de sabotage, de tentative d’asphyxie de l’économie nationale par un groupe de travailleurs plus portés sur les intérêts personnels que sur le sort des burkinabé. En effet pas plus tard que dans la semaine, des commerçants fatigués de cette grève qui ne dit pas son nom sont passés de lieu en lieu afin de trouver une solution palliative à leurs difficultés. Pour le MPP, cette grève insidieuse à laquelle se sont livrés les agents de ce ministère appelle une fermeté des pouvoirs publics et une explication de texte sur les tenants et aboutissants du dossier fonds commun.
Outre la situation du MINEFID, il convient d’ajouter les menaces que font peser les syndicats de l’enseignement sur les activités scolaires en décrétant un arrêt de travail de 24 h.
Flore KINI