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La journée mondiale des droits de l’enfant, a été instituée par le parlement français le 20 novembre 1996. Une journée qui vise la défense et la promotion des droits de l’enfant dans le monde entier. Quant à la convention internationale relative aux droits de l’enfant, elle affirme que l’enfant doit être éduqué, soigné et protégé, quel que soit l’endroit où il est né. Cependant, force est de constaté que des millions d’enfants à travers le monde ne jouissent toujours pas de leurs droits.
Adoptée par l’organisation des nations unies le 20 novembre 1989, la convention internationale des droits de l’enfant a été ratifiée par 191 pays sur 193. Un dispositif juridique qui était censé offrir le plein de bonheur à tous les enfants. Mais le véritable problème actuel est le manque d’application effective de ces textes, par tous les Etats ayant fait la ratification. Un phénomène qui prive des millions d’enfants de leurs droits à travers le monde. Il reste donc beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité absolue.
Selon une étude si rien n’est fait dans le monde pour lutter contre l’inégalité dès aujourd’hui, nous arrivons à une situation indésirable. En effet, en 2030, 167 millions d’enfants vivront dans l’extrême pauvreté, 69 millions d’enfants de moins de 5 ans décéderont entre 2016 et 2030 et 60 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne seront pas scolarisés.
Actuellement plusieurs enfants vivent dans des conditions extrêmement difficiles. A titre d’illustration nous avons entre autres : le travail des enfants dans des plantations, sur des sites miniers, la violence familiale, le mariage forcé pour les filles et l’enrôlement des enfants soldats dans les pays en guerre. A tout cela s’ajoute le phénomène des enfants dans la rue. Ainsi, selon plusieurs études, cette situation que vivent ces millions d’enfants semble être justifiée par l’inégalité grandissante dans le monde, mais aussi le manque d’application effective de la convention internationale relative aux droits des enfants.
En ce qui concerne le Burkina Faso, la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), a été ratifiée en 1990. 30 ans après, les résultats escomptés semblent toujours ne pas être au rendez-vous malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires. A l’occasion donc de la journée mondiale des droits de l’enfant édition 2019, nous interpellons l’ensemble des Etats du monde en général et le Burkina Faso en particulier, à multiplier les différentes actions afin que tous les enfants du monde sans exception jouissent réellement de leurs droits. Comme le disait Kofi Anan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies : « rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité ».
MICHEL CABORE