La Direction Régionale des droits humains et de la promotion civique de la région du Sahel a organisé un atelier le 16 septembre 2020 à Dori, au profit de 30 associations féminines. C’est un atelier qui porte sur les préoccupations des femmes relatives à leurs droits politiques dans la région du Sahel.
Il ressort du plan d’action 2019-2021 que le nombre des femmes représente plus de la moitié de la population dans région du Sahel. Malgré cela, un certain nombre de pratiques socioculturelles sans raisons fondées constituent un obstacle majeur à l’épanouissement de la femme de cette partie du Burkina, sur le plan social, économique, culturel et politique. Des pratiques qui sont sans doute des violations des droits de ces femmes en question (droit d’électeur, droit d’éligibilité).
Selon Zakaria Bayoulou, directeur régional des droits humains du Sahel, au cours des élections Municipales de 2016, sur 1464 postes de conseillers, seulement 29 femmes ont été élues comme conseillères, soit un taux de 1,4 % de femmes. Il poursuivi en indiquant qu’au niveau du conseil régional, sur cinquante (50) conseillers, une (01) seule femme a été élue. Ce qui représente une faible participation des femmes aux postes politiques.
A en croire Zakaria Bayoulou, cet atelier vise à armer les femmes de courage, pour que les choses changent dans les années à venir. « Cette rencontre va nous permettre de discuter ensemble et de trouver des solutions pour pallier aux violations des droits de la femme. Nous les invitons à lutter contre les violations de leurs droits, afin qu’elles puissent récupérer la place qui doit leurs revenir », a-t-il soutenu.
La présidente des femmes du Sahel Mme Ouédraogo a laissé entendre que les femmes de la région ont pris conscience de leurs droits dans la sphère politique, à l’issue de la rencontre. Cet atelier aidera à galvaniser toutes celles qui désireront prétendre à un poste de responsabilité, de se battre pour avoir le nécessaire pour s’inscrire, a-t-elle affirmé, avant de dire qu’elle plaidera aux prêts des partis politiques, pour qu’elles puissent être mieux représentées dans les classements.
Inoussa ZONGO (Correspondant)
