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L’idée des universités d’été des droits humains remonte à 2010 lorsqu’en collaboration avec le Codap, le CIFDHA procédait à leur mise en œuvre. Cette édition, huitième du genre, est une occasion offerte à 18 jeunes francophones d’Afrique de l’ouest préalablement engagés dans la lutte pour les droits humains, d’acquérir des connaissances, des outils et l’expérience nécessaires des projets de lutte contre les pratiques susceptibles de constituer des freins à l’atteinte des droits des femmes dans cette partie du continent. La session a aussi pour but de créer un cadre de réflexion sur les facteurs de persistance desdites pratiques, d’explorer avec les participants les moyens de s’engager en vue de parvenir à plus de résultats probants dans le cadre de la lutte. Au nombre de ces pratiques définies par la Charte africaines des droits de l’homme, on peut citer les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et/ou précoces, les rapts de jeunes filles, la polygamie, etc.
Cette formation est d’autant plus nécessaire que selon Urbain Yaméogo, président du CIFDHA, malgré les dispositions juridiques ces pratiques- qui impactent négativement la santé sexuelle et reproductive sur la santé des femmes- perdurent. L’approche internationale du combat lui, tient au fait que nombre d’entre elles ont un caractère transfrontalier. Les participants sont donc emmenés à partager leurs expériences. D’autant que « les disparités des cadres législatifs de répression au sein des pays de la sous –région, le manque de coordination entre pays constituent des facteurs qui contribuent à la persistance du phénomène » estime Urbain Yaméogo.
Pour la ministre de la Femme de la Solidarité nationale et de la Famille, Marie Laurence Marchal/Ilboudo, l’adoption des textes réglementaires doit s’accompagner de campagnes de sensibilisations massives aux populations. Pour elle, « l’adoption du nouveau code pénal au Burkina Faso est une opportunité supplémentaire pour la protection des droits de la femme puisque les mariages religieux et traditionnels tombent maintenant sur le coup de la loi ». « Avoir de jeunes compétences qui s’engagent dans l’exaltante tâche de débarrasser les sociétés africaines de pratiques rétrogrades est pour le moins réjouissant. » a-t-elle confié.
Soumana LOURA