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Newton Ahmed Barry, président de la Commissions Électorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé le lundi 10 février 2020 au lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs pour les présidentielles et législatives couplées de 2020. C’est la belle cité de Bankuy qui a abrité le top départ marquant l’acte essentiel des échéances de 2020 en présence du premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, des représentants de l’opposition, de la majorité présidentielle, des OSC, des différentes confessions religieuses et des coutumiers.
Dans un contexte national particulièrement difficile où règne la psychose de l’insécurité et le drame de compatriotes déplacés, l’enrôlement constitue un énorme défi pour les acteurs de la CENI. Pari, tenu à l’occasion du lancement de la vaste campagne d’enrôlement des électeurs de 2020 et 2021 qui selon Newton Ahmed Barry constitue un énorme défi, celui de trouver et enrôler 4,5 millions de nouveaux électeurs.
Et pour Christophe Marie Sorgho du CNOS qui appelle tout un chacun à l’engagement jusqu’à la fin de l’opération estime que si la maxime un citoyen, une voix est respectée, ce sera la preuve pour ceux qui pensent que pour voter au Burkina, il faut forcément y être et un échec pour ceux qui incitent à la stigmatisation. Même son de cloche pour les représentants de la majorité Gnénilé Kadinza, qui invite les populations à déduire cinq minutes de leur temps pour aller vers les opérateurs de Kits en vue de se faire enrôler. Aussi, il a exhorté la population à réserver un accueil chaleureux aux agents d’enrôlement.
“ Il faut reprendre l’opération d’enrôlement de compatriotes de l’extérieur ”
Pour Amadou D. Dicko du CFOP, la réussite d’une élection démocratique incontestable dépend de l’État du fichier électoral ; et cette cérémonie de lancement est pour lui la preuve de l’emprunt d’une voie légale. Revenant sur les conditions organisationnelles de l’enrôlement des burkinabé de l’extérieur qui à son avis demeure toujours inquiétant, il interpelle le gouvernement sur la nécessité soit de reprendre ou soit de poursuivre afin de permettre à l’ensemble des ressortissants du Burkina Faso d’accomplir leur devoir.
L’enrôlement des femmes et celui des 18 ans
A en croire, le président de la CENI, cette première zone (boucle du Mouhoun et centre-ouest), devrait selon les données de l’INSD devrait enregistrer 2004503 personnes dans le présent processus d’enrôlement. Sur ces 2004503, 1128718 sont déjà inscrits. C’est dire que sur les 1605 emplacements où vont se positionner les opérateurs de kits (OPK), environ 875785 personnes doivent être enrôlées soit 546 personnes par poste. Et pour le bon déroulement de cette opération, Newton Ahmed Barry a rassuré de l’accompagnement à travers des subventions que sa structure va accorder à plus d’une centaine d’OSC pour aider à sensibiliser pendant toute la période de l’enrôlement.
Par ailleurs, il annoncé qu’au regard de la situation national, il exhorte le gouvernement à prendre un décret qui puisse permettre aux jeunes qui auront 18 ans en 2021 et qui voudrait participer aux élections municipale à s’inscrire sur le fichier électoral pendant cette période d’enrôlement. Et de préciser que si les élections municipales sont maintenues à bonne date et que ces jeunes ne sont pas pris en compte, environ 150000 nouveaux majeurs pourraient être exclus.
Après les différentes allocutions, place était au cérémonial d’enrôlement. A cet effet, c’est le chef de canton de Dédougou qui été le premier enrôlé de la zone séance tenante du chef du gouvernement qui lui a officiellement remis sa carte d’électeur.
Wendemi Annick KABORE
