L’Union Générale des Étudiants Burkinabè (UGEB) a tenu dans le cadre de son conseil syndical, une conférence publique. L’objectif de ce cadre d’échange vise à conscientiser davantage les étudiants, sur les conséquences que pourraient entraîner les élections. Aussi, le conférencier les appelle à plus de vigilance, à se départir des discours électoraux, et les invite à poursuivre la lutte des masses populaires pour un changement efficient au pays des hommes intègres. C’était le samedi 05 septembre 2020 à Ouagadougou.
C’est autour du thème : « situation nationale : état des lieux et perspectives » que Dr Bertrand Méda, ancien président de l’Union Générale des Étudiants Burkinabè (UGEB) s’est entretenu avec les étudiants à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Après analyse de la situation actuelle du pays, le conférencier soutient la thèse que les Etats néocoloniaux sont marqués par la faillite et que les échéances électorales ne sont pas une solution à la résolution de la crise que ces Etats connaissent. A en croire le conférencier, le Burkina comme les autres pays de la sous-région dont le Mali, et la côte d’Ivoire, tous des colonies françaises sont plongés dans l’impérialisme. Au titre des maux qui affaiblissent ces pays notamment le Burkina Faso, Dr Méda cite l’instabilité politique, et la crise sécuritaire. Poursuivant son argumentaire, il a relevé « l’incompétence » du pouvoir en place quant à la gestion de la crise sanitaire. « La pandémie à corona virus est venu mettre à nu les incompétences de ce régime calqué sur l’ancien régime » a t’il laissé entendre.
Embouchant la même trompette, le président de l’UGEB Abass Wanga a martelé que les différentes fractions de la bourgeoisie courent vers les élections, mais aucune fraction ne propose une alternative « crédible » aux populations. Il estime donc que le peuple burkinabé n’a pas grand-chose à gagner de ces élections et il faut attirer l’attention des étudiants. Pour cette raison, comme perspective, il invite les étudiants à ouvrir le bon œil quant aux différents discours politiques proférés par les acteurs politiques et de poursuivre avec « ardeur » la lutte.
Les étudiants sortis pour la circonstance quant à eux disent être satisfaits de la communication du conférencier. En effet, Adama Sagnon l’un deux a laissé entendre que ces attentes sont comblées. » La perspective abordée par le conférencier est noble et j’adhère vraiment pour une société de justice, d’équité et de démocratie » a t il déclaré.
Mireille Bailly
