Ecole Normale Supérieure de Koudougou : l’institut est enfin autonome

La cuvette de la salle PSUT-Ouest de l’Université Norbert Zongo a refusé du monde ce Lundi 20 Janvier 2020 dans la matinée. Enseignants, directeurs d’UFR, d’instituts et d’écoles doctorales, acteurs de la vie universitaire, étudiants et élèves-stagiaires de l’école Normale Supérieure de Koudougou (ENSK), sont tous venus pour assister à l’installation du nouveau directeur général de l’école.

C’est le Professeur titulaire d’allemand, Jean Claude Bationo, qui a été conduit à la tête de cette structure par le conseil des ministres en sa séance du Mercredi 8 Janvier 2020. En effet, l’ENSK créée en 1996 s’est transformée en 2005 comme un établissement au même titre que les unités de formation et de recherche (UFR) de l’université. Ledit établissement était à la charge du président de l’université qui devait le gérer au même titre que ceux de son université. Mais l’ENSK en tant qu’école professionnelle et qui a des missions professionnelles rencontrait des difficultés financières, matérielles et tout cela a conduit aujourd’hui à son autonomisation pour qu’elle reprenne ses missions d’antan, explique le nouveau directeur général.

Tracer les sillons d’une école normale supérieure dynamique

L’homme aura à sa charge la réécriture de nouveaux textes sur l’organisation et le fonctionnement d’une Ecole Normale Supérieure autonome, en phase avec la politique de la formation professionnelle et de la recherche au Burkina Faso, a fait savoir le secrétaire général du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Pr Mahamoudou Sawadogo. « Mais la structure manque encore de beaucoup d’éléments pour être dynamique et à la hauteur de nos attentes. C’est pourquoi nous lui avons donné désormais les capacités administratives de pouvoir le faire » ajoute le Pr Sawadogo. « C’est une institution très complexe qui n’est malheureusement pas assez connue et nous disons que l’autonomisation va amener une visibilité de l’école un peu partout », a de prime abord lancé le Pr Bationo.

Tout en déclinant ses missions, il a fait savoir que la plus pressante sera de veiller à la mise en œuvre des statuts : « Que ce soient au niveau des enseignements, du personnel administratif et des encadreurs pédagogiques, il s’agit d’améliorer la formation pour qu’elle réponde aux standards internationaux de formation ». Aussi, le respect du calendrier académique est l’une des priorités du nouveau directeur général : « Comme c’est une formation professionnelle, il y a des attentes au niveau des établissements où les stagiaires doivent être mis pour les stages et les enseignements. Si nous finissons les formations à temps, il n y a pas de raison que des établissements restent sans enseignants et sans administrateurs ».

Plus de 7 000 élèves-stagiaires à la charge du nouveau directeur général

Mais pour l’atteinte de tous ces objectifs, le Pr Jean Claude Bationo doit totalement reformer l’école pour qu’elle réponde aux attentes du gouvernement, selon le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur. Et cela ne se fera pas sans le concours des élèves-stagiaires de l’ENSK, estimés à ce jour à plus de sept mille (7 000). Elle forme entre autres des élèves professeurs des CAP-CEG, des élèves professeurs des lycées et collèges, des élèves professeurs d’éducation physique et sportive, des conseillers d’éducation, des conseillers d’orientation, des encadreurs pédagogiques, des conseillers pédagogiques itinérants, des inspecteurs de l’enseignement. Outre cela, l’ENSK a, à sa charge une quarantaine de filières dans l’enseignement technique et professionnel.

En rappel, le Pr Jean Claude Bationo assurait jusqu’ici la vice-présidence chargée de la recherche et de la coopération internationale (VP-RCI) de l’Université Norbert Zongo. A l’issue de son installation, il a pour sa part passé les charges de la vice-présidence à Mme Kuilpoko Marie Laure Sougoti/Guissou, au cours d’une cérémonie intervenue plus tard dans la même journée.

Aziz KABORE (Correspondant)