Depuis l’adoption du code minier en juin 2015, le Burkina Faso met l’accent sur l’organisation de l’économie locale autour des opportunités que créé le secteur extractif, notamment le développement et la promotion de la fourniture locale de biens et services miniers. Pour mieux prendre en charge les besoins de l’industrie minière, l’Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM), a décidé ce 05 novembre 2020, à l’occasion de la 2e édition de la journée du fournisseur minier du Burkina Faso, d’organiser un cadre d’échanges entre acteurs intervenant dans le secteur.
La 2e édition de la journée du fournisseur minier du Burkina Faso se tient ce 05 novembre 2020 à Ouagadougou. En cette journée, les opérateurs économiques locaux, les responsables des sociétés minières et les partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur des mines se sont rencontrés, question pour eux de mieux appréhender les besoins du moment.
La contribution du secteur minier dans le portefeuille de l’Etat selon le représentant du ministre des mines Ousmane Ilboudo, est passée de 7,9% en 2015 à 12,4% 2018, avant de se stabiliser à 10,4% en 2019. Ainsi, placé sous le thème : « Stratégie d’accroissement de la part des entreprises burkinabè dans les achats des industries extractives », le cadre d’échanges initié à cette 2e édition, a pour but de favoriser un renforcement des liens entre les acheteurs et les fournisseurs, et d’identifier les niches correspondantes aux besoins non encore satisfaits.
La présidente de l’Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM) Dina Lankouandé/Yanogo, a soutenu que le secteur minier est une mine d’opportunités. Et d’ajouter que le fournisseur dans ce sens est un maillon incontournable, dans le développement des mines. Dans cette même lancée, la représentante de l’Ambassadeur du Canada au Burkina Faso Caroline Miveault, a fait savoir que son institution a mis en œuvre de nombreuses initiatives, en faveur du renforcement des capacités des fournisseurs locaux.
Les sociétés minières selon les indications du représentant du président de la Chambre des mines du Burkina Toussaint Bamouni, dépensent chaque année, plus de 500 milliards de francs CFA, pour acheter des biens et services (l’agroalimentaire, le savon, les usinages, le personnel, la location de transport) nécessaires, au bon déroulement de leurs opérateurs. 15% de ces achats sont effectués auprès d’entreprises locales, a-t-il dit. Il est allé plus loin en soulignant que les cadres d’échanges et des rencontres pareils, permettent le réseautage non seulement entre les entreprises minières et les entreprises prestataires, mais aussi entre les entreprises prestataires elles-mêmes.
Il faut noter que l’Alliance burkinabè de biens et services miniers s’est fixée pour mission, de promouvoir les bonnes pratiques à même de faire émerger des fournisseurs professionnels, respectant les normes et standards internationaux, en matière de qualité de biens et de services rendus.
Nicolas BAZIÉ