Porté sur les fonts baptismaux le 30 juin 2020 à Ouagadougou à travers une Assemblée Générale Constitutive et Élective, les membres du Réseau des Vaillantes Éducatrices du Burkina Faso, REVE-BF sont à pied d’œuvre pour implanter la structure sur toute l’étendue du territoire national. Dans la présente interview, Nomwendé Franceline SAWADOGO /BADINI, enseignante à l’école Centre B de kongoussi, par ailleurs Présidente du Réseau, nous parle de la vie de cette structure qui entend contribuer à l’épanouissement et à la valorisation des enseignantes.
FasoPiC : Qu’est-ce qui vous a motivé à créer le REVE-BF ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Nous sommes partis d’un constat qui est que l’enseignant en général et l’enseignante en particulier éprouve d’énormes difficultés dans son milieu de travail. C’est au regard de cela que nous avons décidé de mettre en place un Réseau qui va faciliter l’épanouissement de l’enseignante dans son milieu de travail surtout au niveau socio professionnel, intellectuel et culturel. Aussi nous avons créé ce Réseau pour booster le leadership féminin au Burkina Faso.
FasoPiC : Parlez-nous des objectifs du REVE-BF.
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Notre objectif général, c’est de promouvoir les droits de la femme et de la jeune fille. Et comme objectif spécifique, nous voulons contribuer à l’épanouissement et à la valorisation des enseignantes du pré scolaire, du primaire, du post primaire et du secondaire. Nous voulons également contribuer à l’amélioration du rendement scolaire des filles par la promotion de l’excellence.
FasoPiC : A lire votre slogan, il revêt une explication ou un sens que le commun des mortels ne peut cerner. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce slogan ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Notre slogan, c’est « enseignante un jour, éducatrice toujours ». Ce slogan s’explique par la condition de la femme qui est une éducatrice à vie. Donc les tâches qui sont dévolues à l’enseignante peuvent s’exécuter dans un cadre institutionnel appelé l’école. Mais la femme enseignera à l’école pour une période donnée, mais elle demeure une éducatrice pour toute la vie. Voila pourquoi nous avons choisi le slogan « « enseignante un jour, éducatrice toujours ».
FasoPiC : Qui peut être membre de votre Réseau ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Toute enseignante du pré scolaire, du primaire, du post primaire et du secondaire peut adhérer à notre Réseau si et seulement si cette dernière jouit de toutes ses facultés et si cette enseignante adhère aux statuts et règlements intérieurs et est prête à payer les frais de cotisation pour le bon fonctionnement du Réseau.
FasoPiC : Vu que c’est un réseau national, quelles organisations comptez-vous mettre en place pour réunir toutes ces éducatrices sur l’étendue du territoire ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : La vice-présidente du Réseau, chargée de la dynamisation et de l’implantation des bureaux provinciaux est en train de mettre en place les bureaux dans les provinces pour permettre aux enseignantes d’adhérer à notre Réseau. En plus de cela, nous avons mis en place notre plateforme Facebook et WhatsApp pour faciliter la visibilité du Réseau.
FasoPiC : Quelles sont les priorités du Réseau depuis sa naissance ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : La première priorité, c’est de désigner les délégués provinciaux, faire des plaidoyers auprès de notre ministère de tutelle et de ses démembrements dans les provinces pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignantes. La seconde, c’est de déclarer notre Réseau de façon officielle, renforcer la capacité juridique et la visibilité du Réseau, inscrire le Réseau au Journal Officiel du Burkina Faso, diffuser à grande échelle les informations relatives à l’existence du Réseau.
FasoPiC : Avez-vous déjà posé des actes dans le cadre des objectifs que vous défendez ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Nous avons déjà réalisé pas mal d’activités. Nous avons accompagné la mise en œuvre d’un projet dénommé « un pagne pour leur nudité », initié par l’association des bloggeuses du Burkina Faso. Avec la contribution de nos membres dans les provinces, nous avons pu récolter des pagnes pour les déplacés internes de Kaya.
FasoPiC : Quelles sont vos attentes de l’heure ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Nous avons trois attentes qui urgent pour le moment. La première attente, c’est que toutes les éducatrices adhèrent au Réseau. Nous voulons une bonne et franche collaboration de la part de nos partenaires. Nous voulons aussi que le métier de l’enseignante, le statut de l’enseignante soit valorisé, que l’enseignante soit épanouie dans son milieu de travail.
FasoPiC : Vous avez un mot à l’endroit de toutes les éducatrices du Burkina ?
Nomwendé Franceline SAWADOGO : Nous invitons toutes les dames qui ont accepté embrasser le noble métier de l’enseignante, de venir nous allons nous unir main dans la main pour valoriser, rehausser et changer l’image de l’enseignante et porter haut le flambeau de notre de vision en dehors de nos frontières.
Propos recueillis par M’pempé Bernard HIEN