Le mardi 16 mars 2021 à Ouagadougou, la Fédération Estudiantine et Scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) a échangé avec les Hommes de médias. L’objectif de cette première rencontre de l’année 2021 était de dénoncer certaines exactions faites à l’endroit des élèves et des étudiants, afin que des mesures coercitives soient prises. Il s’agit des difficultés que rencontrent les élèves avec les associations des parents d’élèves (APE), de la non-orientation de certains bacheliers de l’année 2020 ainsi que des retards académiques que connaissent les universités publiques.
La FESCIBF veut faire de la satisfaction des besoins de l’élève et de l’étudiant burkinabè son leitmotiv. De ce fait, elle dénonce l’abandon du secteur de l’éducation par les gouvernants. Un abandon qui entraîne selon elle, la naissance d’écoles « boutiques » qui procèdent à l’augmentation des frais de scolarité y comprise l’augmentation des frais de cotisation de l’association des parents d’élèves (APE).
Pour le deuxième Secrétaire général adjoint de la FESCIBF Noël Togo, l’APE est irrégulière dans sa forme. Cette affirmation se justifie par le fait que la FESCIBF a entrepris des démarches pour mieux comprendre la raison des cotisations des frais de l’APE. Alors, elle dit avoir obtenu une note du ministère en charge de l’éducation qui indique qu’aucun élève ne doit être renvoyé d’une école pour n’avoir pas pu payer les frais de cotisation de cette association. Cependant, si certains établissements respectent cette note, d’autres par contre continuent d’imposer la cotisation aux élèves. « C’est avec amertume que nous avons constaté des faits déplorables dans certaines écoles du pays », a déploré Augustin D. Pallo, secrétaire général nationale de la FESCIBF.
S’agissant des étudiants des universités publiques, la FESCIBF demande la réouverture de la plateforme Campus Faso pour permettre l’inscription des bacheliers de 2020 qui n’ont pas pu s’inscrire. « Environs 500 bacheliers n’ont pas pu s’inscrire », a laissé entendre le secrétaire général national, ajoutant que les bacheliers qui n’ont pas pu s’inscrire sont majoritairement de la diaspora. Aussi, il soutient que le retard académique emmène certains étudiants à se laisser toucher par le découragement et d’autres même se donnent la mort.
Au regard de cette situation, en plus de l’insécurité, la FESCIBF craint que, certains par manque d’inscription et par faute de retard académique aillent se faire enrôler au niveau des groupes armés. Les acteurs de l’éducation y compris les parents d’élèves sont donc interpellés.
Mireille Bailly