La fédération internationale des travailleurs du bâtiment et du bois, condamne le drame survenu à l’Université Norbert Zongo de Koudougou, et exige la lumière afin que les auteurs puissent être sanctionnés à la hauteur de leur forfait le plutôt possible. C’était lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 6 septembre 2021, à la bourse du travail de Ouagadougou.
Le mardi 31 août dernier, un bâtiment en plein chantier à l’Université Norbert Zongo de Koudougou s’est écroulé. Le bilan était lourd car, on déplore quatre morts et un blessé. Une situation qui a provoqué une onde d’indignation à travers le pays. Depuis lors, les dénonciations et les condamnations se poursuivent. Une semaine après, des syndicats du secteur des BTP, sous l’égide de la fédération internationale des travailleurs du bâtiment et du bois, sont montés au créneau pour dénoncer cette situation qui n’est plus nouvelle au Burkina Faso. Selon les conférenciers, les responsabilités doivent être situées afin que la loi soit dite dans toute sa rigueur. Cependant, d’ores et déjà, ils accusent l’entreprise qui avait en charge l’exécution des travaux de n’avoir pas recruté des personnes qualifiées.
Par ailleurs, les conférenciers tiennent également pour responsables les ministères en charge des infrastructures et de l’urbanisme qui sont garants du suivi et du contrôle des travaux. Les effondrements d’immeubles en construction avec les pertes en vies humaines et autres effets dommageables sont devenus malheureusement fréquents dans les grandes villes du Burkina. A en croire les conférenciers, entre 2011 et 2021 il y a au moins un immeuble qui s’est écroulé chaque année au Burkina Faso, avec au moins un décès et apparemment aucune mesure ne semble être prise par les autorités en charge de la délivrance des autorisations de construire et du suivi de la régularité des chantiers pour stopper cette hécatombe.
Quelques exemples pour s’en convaincre :
-Le 13 septembre 2011, un immeuble s’est effondré à Ouaga 2000 avec un mort et plusieurs blessés ;
-Le 14 juin 2014, un immeuble de quatre étages s’est effondré sur l’avenue du Moogho Naaba Wobgo, en face du terrain jouxtant le palais du Mogho Naaba, occasionnant plusieurs blessés ;
-Le mardi 21 avril 2015, l’effondrement d’un mur sur un chantier de construction d’immeuble, sis à Boins Yaare, Avenue de la Paix, dans l’Arrondissement 1 de Ouagadougou, a fait un (01) mort et quatre (04) blessés
-Le lundi 31 Août 2020, à Ouahigouya une personne ensevelie après effondrement d’une dalle sur un chantier de construction dans la ville.
Face à cette situation, les conférenciers ont exhorté les autorités, à prendre leur responsabilité. « Nous en appelons au sens de responsabilité du gouvernement, de l’ordre des architectes et des ingénieurs en génie civil, des acteurs de l’immobilier, des responsables des entreprises du BTP, des investisseurs et institutions de financement des infrastructures publiques et privées, à mettre de l’ordre et de la rigueur dans le secteur du BTP pour préserver la vie, la santé et la sécurité des travailleurs et des personnes autour des chantiers de construction », a martelé Abdoul Karim Ouédraogo, coordonnateur de la fédération internationale des travailleurs du bâtiment et du bois.
Les conférenciers ont aussi invité les ouvriers à dénoncer tout cas de manquement sur les différents chantiers afin de prévenir les situations malheureuses.
Michel CABORE
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