13,7% de Burkinabè disent qu’ils ne participeront pas aux élections de novembre prochain. Dans la même lancée, 79,2% sont prêts à aller aux urnes. Ces résultats ressortent du sondage de la CODEL, la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Élections, concernant les élections couplées législatives et présidentielle qui vont se tenir le 22 novembre 2020. Au cours d’un déjeuner de presse tenu le 7 octobre 2020 à Ouagadougou, les premiers responsables de la CODEL ont fait savoir que 55,8% de Burkinabè demandent à ce que la question sécuritaire soit primordiale, dans le prochain quinquennat.
La date de la tenue des élections au Burkina Faso arrive à grand pas, et les préoccupations des populations pour un nouveau quinquennat de paix et d’unité nationale sont énormes, selon un sondage de la CODEL. En effet, alors que certains pensent (47,3%) qu’après ces élections, le grappin doit être mis sur la réconciliation nationale, d’autres soit 55,8% trouvent que la question sécuritaire doit être mise au premier plan dans le programme des nouveaux dirigeants à venir.
Selon ce sondage, pour que la paix et l’unité règnent dans le pays, l’on doit bannir la stigmatisation des communautés, supprimer les institutions sans grande utilité, renforcer les capacités du RENLAC et de l’ASCELC sur la lutte contre la corruption dans toutes ses formes. En plus de cela, 26,7% de personnes croient qu’il faut une tolérance zéro pour les magistrats.
Parlant des élections du 22 novembre, la secrétaire exécutive de la CODEL Lydia Zanga a indiqué, que nombreux sont ces Burkinabè qui disent vouloir voter (79,2%) dont un taux de 94,1% dans la région du Nord. Pendant ce temps, certains utilisent la formule « je préfère rester chez moi », pour dire qu’ils n’iront pas aux urnes. Et c’est la région du Sud -ouest qui détient le score le plus élevé, avec un taux de 31%.
Dans tous les cas, ce sont 121 agents que l’institution a déployé sur le terrain, pour observer les élections si on en croit Lydia Zanga. Au président de la CODEL Me Halidou Ouédraogo de conclure que le Burkina Faso enverra aussi des observateurs en République de Côte d’Ivoire, pour ce qui est des élections du 31 octobre 2020.
Nicolas BAZIÉ