L’ élection couplée du 22 novembre prochain approche à grands pas… En juillet dernier le Burkina, pays atypique a vécu non pas une crise post-électorale mais plutôt une mini crise pré-électorale avec le rejet de la proposition par les députés du découplage des législatives d’avec la présidentielle. Dans un rapport qui analyse le contexte sécuritaire actuel, les députés avaient proposé un report des élections législatives pour la fin de l’année 2021 et le maintien à date de la présidentielle conformément aux dispositions constitutionnelles. Des zones profondément touchées par l’insécurité pourraient ne pas participer aux élections à venir.
La recommandation des députés s’est vue opposée une fin de non-recevoir des états-majors politiques de la majorité comme de l’opposition. La polémique a été traitée dans le cadre du dialogue politique, un outil consensuel initié en 2019 par le Chef de l’Etat burkinabè, Roch Kaboré. Le dialogue politique est un autre instrument et une solution à la burkinabè pour prévenir toute crise électorale.
En octobre dernier, les résultats de l’audit du fichier électoral national sont brandis comme un label du futur scrutin. Une autre digue est ainsi érigée pour empêcher des contestations irresponsables et injustifiées du processus électoral. Cerise sur le gâteau électoral, ces élections inclusives de 2020 en pleine pandémie de Covid-19, se déroulent en présence de principaux leaders opportunément écartés en 2015. Le tableau ainsi dépeint, présage une élection apaisée et crédible. Ceux qui prédisent le pire et qui redoutent le chaos sont dans leurs élucubrations…Les burkinabè peuvent compter sur la maturité de leur classe politique, la violence électorale ne passera pas ! Que les perdants soient fair-play et que les gagnants aient le triomphe modeste !
Ag Ibrahim
