La coalition des cinq candidats aux élections au niveau de la Fédération burkinabè du football (FBF) a dénoncé ce lundi 20 juillet 2020, ce qu’elle appelle violation des textes dans le processus électoral en cours, corruption et intimidation dans la course à la présidence de l’institution.
La commission électorale sportive et le comité exécutif de la FBF seront tenus pour responsables de toutes les dérives que l’on voit actuellement dans le processus électoral, selon le candidat Bertrand Kaboré. Cette déclaration fait suite aux agissements du président sortant de la FBF Sita Sangaré, dans le soutien de son candidat Lazare Bancé. Cette stratégie, précise Bertrand Kaboré, n’est rien d’autre qu’une manipulation et une instrumentalisation des acteurs directs, en violation des textes encadrant l’organisation et la gestion du football burkinabè. « Nous n’avons jamais connu une effervescence pareille », a clamé le candidat Laurent Blaise Kaboré. A cet effet, il met à nu la manière dont la commission électorale a été créée, ainsi que son mode de fonctionnement.
Les « irrégularités » dans le processus électoral font couler beaucoup d’encre et de salive. Ainsi, à analyser les informations données par chaque candidat, toutes les choses sont à la faveur du 6ème candidat qu’est Lazare Bancé. Laurent Blaise Kaboré à ce niveau ne comprend pas pourquoi un corps électoral peut décider de soutenir un candidat, au détriment des autres, en mettant tout à sa disposition, y compris même l’utilisation des moyens de la fédération pour battre campagne. « Il faudra que les autorités prennent conscience du danger qui se forme à l’horizon », a-t-il signifié. Il est allé plus loin en indiquant qu’il faut une équité, une justice et une transparence dans le processus, pour une compétition sereine.
Les agissements non catholiques sont tellement flagrants, que les cinq prétendants de la présidence de la FBF réclament la suspension du comité exécutif de la FBF et la commission électorale, pour corruption, immixtion, abus et utilisation des moyens de la fédération à des fins non statutaires. Il faut préciser qu’aucune candidature n’a encore été validée, et le dernier délai pour le dépôt des dossiers est prévu pour le 22 juillet prochain. Par conséquent, tous les candidats se sont juste déclarés pour le moment. Mais juridiquement ou administrativement parlant, quelqu’un qui a déclaré sa candidature pour une élection, mais la candidature n’a pas encore été validée peut-il se permettre de demander la suspension d’une commission électorale ? Dans tous les cas, la coalition des cinq candidats trouve qu’il faut mettre le grappin sur certains comportements, dans ces élections du 22 août 2020.
Nicolas BAZIÉ