Elections législatives : la marche pour la patrie dresse un bilan reluisant de sa participation

Dans le but de faire le bilan de sa participation aux élections législatives du 22 Novembre dernier, la marche pour la patrie (LMP) a animé une conférence de presse le samedi 5 Décembre 2020, à Koudougou. A ces élections le parti en ressort grandi même s’il n’a pas eu de représentant au parlement, estime son président Toussaint Ouédraogo. 

A l’image d’un soldat de retour du champ de bataille, la marche pour la patrie (LMP) encore appelé « parti de l’émergence », au sortir des trois semaines de campagne électorale, a rendu compte de sa participation à la course aux législatives. C’était à travers une conférence de presse tenue le samedi 5 décembre 2020 à Koudougou. Face aux journalistes, Toussaint Ouédraogo, président du bureau politique national de la LMP, Salamata Kanazoé et Landry Richard Kiemdé, respectivement candidats et suppléants sur la liste nationale du parti, se sont réjoui du pari tenu de leur première participation au scrutin du 22 Novembre dernier. « Ce fut notre baptême de feu, qui a aussi constitué notre première victoire », a laissé entendre Mr Ouédraogo. Une victoire qui se mesure surtout en terme d’enseignement et d’expérience acquise, car la LMP étant sorti bredouille de ces législatives.

Une élection législative au cours de laquelle, le parti de l’émergence a juste présenté une liste nationale et une seule liste provinciale, celle du Noumbiel. Dans cette province, il en est ressorti 25^ème sur 27 partis. Absent à la présidentielle, le parti ne s’identifie ni de la majorité ni de l’opposition pour l’instant, selon les conférenciers. Appréciant l’organisation du double scrutin, le président de la LMP, a surtout félicité le conseil supérieur de la communication, du fait de l’équité dans la couverture médiatique des activités des formations politiques. « Même si des manquements de la CENI au niveau organisationnel ont été constatés, le scrutin s’est tenu dans la paix », fait remarquer Toussaint Ouédraogo.

Sur la question de la place de l’argent dans la vie politique burkinabè, le parti de l’émergence s’est indigné du fait que ce soient surtout les jeunes qui cèdent à ce qu’il considère de « légèreté ». Mais le premier responsable de la LMP se veut on ne peut plus clair : « Chez nous à la LMP, on n’a pas les moyens, mais on a la matière grise ». Après ce chapitre des législatives, le parti s’active pour la préparation élections municipales de 2021. Cette jeune formation politique, faut-il le rappeler, a vu le jour en 2019, pour ensuite être reconnu officiellement en décembre de la même année.

Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)