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L’atmosphère est toujours aussi pesante au Zimbabwe où l’armée reste présente dans les rues de la capitale Harare. Retrouvez dans ce fil les derniers développements de la situation.
Intervention de la police au siège de l’opposition
13h20 : La police zimbabwéenne a pris d’assaut le siège du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) dans lequel se trouvaient 27 employés chargés de compiler des bulletins de vote, a fait savoir le secrétaire général Douglas Mwonzora. L’information n’a pas été confirmée de source indépendante. Mais depuis le début de la matinée, des policiers anti-émeutes sont stationnés devant le siège du MDC.
Une “journée normale” au Zimbabwe
12h47: “Mon message aujourd’hui à tous les Zimbabwéens est qu’aujourd’hui est une journée de travail normale”, a déclaré sur les antennes de la télévision nationale George Charamba, le porte-parole du président Emmerson Mnangagwa. Il répondait ainsi aux rumeurs selon lesquelles l’armée aurait enjoint les commerçants de fermer boutique. C’est une “fake news”, a-t-il martelé.
Incertitude autour de l’annonce des résultats
10h44: Un commissaire électoral a signifié à l’agence Reuters que l’annonce des résultats de la présidentielle se fera “très bientôt”. “La ZEC implore le public à la patience pendant qu’elle compile les résultats finaux”, a déclaré un haut responsable de la commission électorale Qhubani Moyo, lors d’une conférence de presse jeudi à Harare.
“Je ne vais pas vous dire si c’est pour aujourd’hui (jeudi) ou demain (vendredi), mais il y a des progrès significatifs qui sont faits à l’heure où je vous parle”, a-t-il ajouté, annonçant à l’occasion une conférence à 15h GMT pour dire quand les résultats seront annoncés.
L’Union européenne appelle au calme
10h39: L’Union européenne, dont une mission observe pour la première fois en 16 ans les élections au Zimbabwe, a appelé les acteurs politiques et l’armée au calme et à la retenue. L’UE a par ailleurs appelé les manifestants à protester conformément à la loi.
10h35: L’Ambassade des Etats-Unis au Zimbabwe a alerté ses citoyens quant à leurs déplacements à Harare, notamment au centre-ville, épicentre des affaires de la capitale. Cette alerte fait suite aux manifestations et tirs à balles réelles de l’armée contre les manifestants, a expliqué la diplomatie américaine.
Les soldats toujours dans les rues
09h56: Des chars restaient bien visibles dans la journée de ce jeudi dans les rues de la capitale Harare. Des policiers anti-émeutes étaient stationnés devant le siège du MDC, tandis que des militaires gardaient les bureaux de la Zanu-PF. Selon des témoins qui ont parlé à l’agence de presse Reuters, des soldats auraient par ailleurs ordonné à des agents de change de déguerpir le trottoir. L’activité était toutefois normale dans les marchés de la capitale.
Le Commonwealth dénonce un usage excessif de la force
09h08: Le Commonwealth a “catégoriquement dénoncé” jeudi “l’usage excessif de la force contre des civils non armés”, après la répression de l’armée la veille à Harare contre des partisans de l’opposition qui dénonçaient des fraudes aux élections générales.
“Nous dénonçons catégoriquement l’usage excessif de la force contre des civils non armés et exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue”, ont déclaré les observateurs du Commonwealth dans un communiqué. “Toutes les parties doivent faire preuve de patience (…) en attendant l’annonce des résultats complets” des élections, ont-il ajouté.
Entretien entre Mnangagwa et Chamisa
08h44 : Emmerson Mnangagwa a par ailleurs annoncé s‘être entretenu avec son rival pour calmer les tensions. Aucun autre détail n’a été donné sur cette conversation. Nelson Chamisa, d’habitude réactif sur ses réseaux sociaux n’a pas confirmé l’information.
Emmerson Mnangagwa appelle à une enquête indépendante
08h46 : Le chef de l’Etat sortant Emmerson Mnangagwa a appelé ce mercredi à l’ouverture d’une enquête indépendante pour trouver les responsables des violences qui ont gagné la capitale dans la journée de mercredi. Le même mercredi, il avait déjà accusé son challenger, Nelson Chamisa, d‘être à l’origine des troubles.
Ce qu’il faut savoir depuis le début du scrutin
Le Zimbabwe a organisé lundi, sans incident majeur, les premières élections générales depuis la chute du président Robert Mugabe en novembre après trente-sept ans au pouvoir. Ces scrutins devaient marquer un tournant dans l’histoire du pays où les élections ont été régulièrement entachées de fraude et de violence.
Mais mercredi, après l’annonce de la victoire écrasante aux législatives de la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis 1980, la situation a dégénéré dans la capitale.
L’armée a ouvert le feu sur des manifestants de l’opposition qui protestaient contre des fraudes. Trois personnes ont été tuées, selon la police. Depuis, la communauté internationale appelle au calme et à la retenue, tandis que les premiers résultats de la présidentielle se font toujours attendre.
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