Le lundi 10 août 2020 à Ouagadougou, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a réuni autour d’une même table, les partis et formations politiques, les organisations de la société civile et les regroupements indépendants. L’objectif était de faire le bilan de l’enrôlement biométrique des électeurs, concernant les élections de novembre prochain. Un bilan qui indique que 2 376 100 Burkinabè ont pu s’enrôler, soit environ 42% de femmes et 58% d’hommes.
L’enrôlement biométrique des électeurs sur toute l’étendue du territoire burkinabè n’a pas été du ‘’gâteau’’ pour la CENI. « Nous avons fait de notre mieux malgré l’adversité », a fait savoir le président de la CENI Ahmed Newton Barry. A analyser ses propos, aller dans les zones à haut risque pour faire l’enrôlement fut un véritable cocktail Molotov pour la commission électorale. Nonobstant l’insécurité dans le pays, les statistiques brutes des personnes enrôlées sont à 2 376 100 dont 995 472 femmes (42%) et 1 380 628 hommes (58%).
Malheureusement, cette opération de l’enrôlement n’a pas pu couvrir 05 régions, 08 provinces et 22 communes. Selon le président Barry, cela s’explique par le fait que certaines zones sont quasiment inaccessibles. Si on considère le taux moyen d’enrôlement qui est de 50% du potentiel électoral attendu, monsieur Barry estime à 83 343, le nombre d’électeurs qui n’ont pas pu être enrôlés dans les 22 communes.
Le taux de pourcentage des enrôlés à l’étranger est foudroyant. En effet, à en croire Ahmed Newton Barry, il y a eu 0,62% d’enrôlés sur le continent Africain, 0,01% en Asie et 0,11% en Europe. Un pourcentage qui montre clairement qu’aucune région (Afrique, Asie, Europe) n’a eu un taux d’enrôlés ne serait-ce que 1%. À ce niveau, un participant a interrogé le président de la CENI en ces termes : « Monsieur le président, reconnaissez-vous que l’enrôlement biométrique des Burkinabè de l’étranger est un échec ? »
De façon générale, tous ceux qui ont pris la parole dans les échanges ont mis le grappin sur la question sécuritaire. « Nous aurions appris que vous êtes allé dans certaines zones en hélicoptère. Mais quel dispositif avez-vous mis en place pour assurer la sécurité des électeurs ? », ont-ils demandé. À Newton Barry de répondre, « je ne vois pas comment la CENI peut créer des conditions dans un pays où ça ne va pas ». « Nous ne disons pas que nous avons fait un bon travail, nous avons juste tenu à vous présenter les résultats de nos efforts. Et il faudra l’aide de tous pour réussir les élections », a-t-il conclu.
La réception des dossiers de candidatures pour élection présidentielle est prévue du 7 au 13 septembre 2020, et ceux des législatives du 28 septembre au 3 octobre. 31 octobre 2020 est la date arrêtée pour l’ouverture des campagnes présidentielles.
Nicolas BAZIÉ
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