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Près de Deux cent acteurs de l’enseignement catholique de onze diocèses sur les quinze ont répondu présent à l’appel de l’union nationale des enseignants des écoles primaires catholiques du Burkina Faso.
L’ordre du jour de cette importante rencontre laissait percevoir essentiellement l’état des lieux des conditions de vie et de travail des enseignants des écoles catholiques du Burkina ainsi que les perspectives pour trouver des solutions à leurs difficultés.
L’occasion a donc été donnée à Arsène Ouédraogo, président de l’union nationale des enseignants des écoles primaires catholiques du Burkina de dépeindre l’état des lieux de leurs conditions de travail. ‘’Après une vingtaine d’années de retour de l’église catholique dans l’enseignement, celui-ci est confronté à des difficultés. Et dans la recherche des solutions, nous acteurs, avons été écartés il y a longtemps. Raison pour laquelle nous avons mis en place notre union et avons tenté d’entrer en échange avec notre employeur afin de poser les problèmes, mais jusque-là nous avons été traité comme des enfants de cœur’’ a expliqué Mr Ouédraogo.
En effet, selon Arsène Ouédraogo, après leur mouvement d’humeur des 15, 16 et 17 Novembre 2017 au cours de laquelle ils demandaient entre autres la réclamation de leurs droits, notamment la régularisation de leurs salaires, le rappel de leur indemnité de résidence de 2009 à 2016 conformément à la convention liant l’église catholique à l’éducation nationale et à la loi 081 et à leur participation aux instances de décision. Mouvement d’humeur à l’issue de laquelle, une première note leur a été adressé par le président de la commission épiscopale pour l’éducation de Koupéla qui demande aux frondeurs de démissionner s’ils pensent ne plus trouver leurs comptes dans l’enseignement catholique et une seconde note fut écrite par le secrétaire national de l’enseignement catholique faisant état de la réduction de leurs frais de formation.
‘’Nous sommes victimes d’un système ; la foi est là, mais nous allons tous aller vers la loi’’ a lancé le président de l’union avant d’ajouter que c’est la raison pour laquelle, cette assemblée générale est intervenue pour décider du sort de l’enseignement catholique au Burkina Faso.
L’assemblée générale extraordinaire, en réponse aux correspondances reçues de la part des responsables de l’enseignement catholique, s’est soldé une déclaration dans laquelle on pouvait lire : ‘’Les enseignants qui ne se plaisent pas dans l’enseignement catholique ont rendu leur tablier, certains d’entre eux n’ont jamais fait une seule journée de classe, d’autres après leur démission ont été poursuivi par les tribunaux…Alors où voulez-vous que nous allons après nous être sacrifiés entièrement en complétant ce qui a manqué à la passion du Christ pour le rayonnement de l’école catholique du Burkina?’’A l’issue de cette assemblée, il a été décidé de la création d’un comité spécifique du SYNATEB propre aux écoles primaires catholiques qui puisse défendre désormais leurs causes.
Aziz KABORE(Correspondant)