Entreprenariat : qui est Adama NANA ?

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 Le domaine de la sécurité est un secteur qui emploie  beaucoup de jeune. Pour mieux découvrir ce secteur  Fasopic a rencontré un jeune entrepreneur burkinabè du nom d’Adama NANA PDG du Groupe SGS SECURITE. Un jeune burkinabè (44 ans) orphelin de père qui dès ses 3 ans n’a pas eu la chance de « lever l’ardoise ». Aujourd’hui grâce à son dévouement au travail, il emploie environ 2700 personnes et compte sept entreprises dont il est le promoteur.

Adama NANA, PDG SGS SECURITE

Fasopic (FP) : Parlez-nous de votre parcours.
Adama NANA(AN)
: j’ai commencé par amour du métier dans lequel je suis actuellement. Depuis 1990, j’étais apprenti chauffeur. Vu que j’avais une forte taille, je me suis amusé à pratiquer le sport et je m’exerçais beaucoup à la musculation. Ce travail sportif a nourrit en moi l’espoir de devenir un homme de l’armée. Alors j’ai commencé à côtoyer les gens de l’armée jusqu’à faire partie du club USFA dans la catégorie poids lourd au niveau de la boxe. J’avais pour ultime vision de devenir un militaire plein et c’était mon vœux voir même mon rêve. Mais comme on le dit toujours ce n’est pas tout ce que l’homme veut que Dieu veux, donc je n’ai pas pu être admis dans l’armée. Cela ne m’a pas du tout découragé, j’ai décidé de poursuivre mon objectif autrement.

 

Le fait de voir mes promotionnaires qui avaient été admis m’encourageait a allé de l’avant. Je continuais donc mon sport en me disant qu’il faut que je reste positif car je peux et je dois accompagner les forces de l’ordre si je le veux bien. J’ai donc commencé à coudre des tenues moi-même, pour m’habiller comme mes promotionnaires qui me donnaient leurs vielles chaussures (les rangers). Je faisais la sécurité pour les cérémonies, arrosages des examens, etc. Avec le temps j’ai vu un promoteur d’un bar dancing qui m’a demandé de venir sécuriser les lieux. Il m’a proposé un bon prix que je n’ai pas refuser. Malheureusement il a été très tôt arraché à la vie et cela à reculer les affaires. Il fallait donc chercher à nouveau.

 

Ensuite un homme du nom de C.A qui venait d’acheter des bus X9 qu’il avait baptisé SOTRAO, m’a demandé de venir sécuriser les bus ainsi que les clients. Il m’a proposé un salaire et j’ai commencé. Les clients étaient satisfaits de mon travail et me donnait des pourboires. Cela m’a encore donné du tonus. Tel a été le début de mon entreprenariat, car je voyais l’évolution de mon ambition. Ma vie était rythmée de rencontre uniquement. Un jour j’ai rencontré un sud-africain qui s’est fait volé. Je lui ai demandé où il était Il m’a amené a relaxe hôtel. Ce jour j’ai rencontré le propriétaire de relaxe hôtel monsieur Y.S. Le sud-africain m’a présenter comme étant son amie. Je me suis présenter comme agent de sécurité et je l’ai fait savoir que ne cautionne pas le vol. Le responsable ma demander de venir donc sécuriser sa boite de nuit « le privé ». L’amitié avec le sud-africain a continué. Y.S satisfait de ma prestation m’a acheté une moto. Je vous assure qu’il venait de me sauver car tout ce temps je me déplaçais à pieds. C’est de là que j’ai mis en place ma société de gardiennage aujourd’hui « SGS sécurité ».

FP : L’école est-il synonyme de réussite ?
AN
: L’emploi n’a rien avoir avec souvent l’école. A partir du moment où l’homme décide de ce qu’il veut devenir cela est une orientation personnel qui peut lui permettre d’y arriver. L’école est juste un outil complémentaire, qui peut permettre à un homme d’être en avance, mais je ne pense pas que celui qui a fait l’école c’est celui qui réussit toujours. La réussite dépend de soi-même.

FP : Quels sont les fruits de votre entreprenariat ?
AN
: J’ai environ 2700 employés. En tant que vigile qui n’a pas eu l’opportunité de bénéficier d’une quelconque formation, et qui devient le leader d’un groupe grâce à son esprit entrepreneurial, c’est une grande satisfaction. J’ai sept sociétés actives qui sont née grâce au gardiennage. Entre autres une boutique de vente de moto, une alimentation, un restaurant, une caisse microfinance, une entreprise de BTP et EIT une entreprise immobilière. Ce n’est rien c’est vrai mais sachant d’où on vient nous rendons grâce à Dieu.


FP : Quelles sont vos difficultés ?
AN
: La seule difficulté c’est la gestion du personnel. Un simple exemple dans une famille il y a toujours des différends. Ces différends sont souvent liés à la mentalité des uns et des autres. Les gens refusent de se faire confiance. Quand j‘ai commencé j’ai refusé d’écouter les autres et j’ai travaillé. Cependant d’autre se laisse influencer par certains qui sont négatifs.

FP : Quels conseils avez-vous pour les jeunes?
AN
: Les jeunes doivent s’allier à Barack Obama et dire « oui on peut » et montrer qu’ils peuvent réellement. Le meilleur outil de la jeunesse, c’est l’éducation. Si elle est réussi, nous gagneront et la nation entière qui en serait nantis. Il faut toujours être positif. Que face à l’adversité qu’ils sachent que les situations difficiles ne sont que de courte durée.

Propos recueillis par Mireille BAILLY

Mireille Bailly

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