Entreprenariat : « sans formation on est réduit à néant quel que soit notre intelligence » Natty Noel

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Il est le manager général du Cabinet Nat Training International & Consulting (CNTIC) et entreprend dans plusieurs domaines de formation. Il a effectué une mission de prospection en vue de la création d’une structure identique ici au Burkina. Au-delà du Burkina, le cabinet envisage s’implanter dans d’autres pays. Au cours de sa mission de prospection, Natty Noel, Manager Général a accordé une interview à Fasopic.

Fasopic : pourquoi avez-vous décidé d’entreprendre dans tous les domaines ?

NN :
Nous entreprenons dans tous les domaines parce que nous avons compris aujourd’hui l’importance de la formation ainsi que les parts de marché à prendre. Nous avons des gens qui vont à l’école et qui après les études travaillent mais qui n’arrivent pas à renforcer véritablement leurs capacités. Ils peuvent avoir des diplômes dans tous les domaines mais au niveau pratique et professionnel il y’a un souci.

Fasopic : qu’est ce qui a suscité l’idée de création de ce cabinet?

NN : la motivation première c’est d’abord au niveau de la formation. Nous avons besoin de nous former car la formation c’est comme la santé (celui qui a une bonne formation a une bonne santé intellectuelle). Donc c’est pour permettre aux personnes qui ont un niveau minimum de se renforcer les capacités afin qu’ils puissent avoir d’autres connaissances en termes d’éducation.

Fasopic : quels sont les différents services que vous offrez ?

NN : notre cabinet est une entreprise pluridimensionnelle avec plusieurs départements parmi lesquels nous avons le département formation ou nous renforçons dans tous les domaines. Nous avons aussi la formation en anglais intensif durant laquelle les capacités des clients sont renforcées dans tous les secteurs. Nous faisons également la traduction de documents, l’interprétariat pendant les conférences internationales ou encore d’autres types de conférences. Aujourd’hui nous développons la formation à distance pour ceux qui n’ont pas le temps de se déplacer sur les lieux de formation.

Fasopic : qu’est ce qui explique véritablement la particularité de votre cabinet ?

NN : la première particularité c’est d’abord le sérieux sur lequel nous mettons l’accent et aussi la qualité de nos consultants. Je veux dire que nous avons des consultants qui ont un minimum d’expérience de 15 années à 35 années. Et la plupart des consultants viennent pour un partage d’expérience. Il y’a également le prix qui est vraiment à portée de tout le monde. Un autre aspect qui fait la particularité c’est la qualité de nos partenaires sur le plan international qui certifient nos certificats et diplômes. Nous avons ETS GLOBAL qui certifie dans tous les tests de langues Anglais pour ne citer que cela.

Fasopic : qu’est ce qui explique votre présence au Burkina ?

NN : nous sommes ici au Burkina pour faire de la proximité. Et en plus nous avons des gens que nous formons. Même si avec les moyens de communication, on peut s’ouvrir sur le monde extérieur, nous avons jugé plus intéressant de venir faire de la proximité, disons de venir au contact des populations, leurs présenter nos produits et montrer ce que nous voulons faire.

Fasopic : Pensez-vous réellement qu’il y’a des potentialités d’investissement ici au Burkina ?

NN : effectivement avec la population de plus en plus croissante, cela suscite déjà un appétit de s’installer. Au-delà des similarités que le Burkina partage avec la Côte d’Ivoire, tous cela sont des atouts qui nous permettent de venir investir ici au Burkina car le développement de l’Afrique ne se limite pas seulement a un seul pays.

Fasopic : quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

NN : en termes de difficultés, ce qui est dommageable ici en Afrique c’est qu’il y’a un problème d’appui financier. C’est le gros souci car les banques refusent de faire confiance aux PME et c’est un peu partout comme ça. Nous avons des comptes dans certaines banques où nous faisons un minimum de chiffre d’affaire. Mais quand il y’a un gros marché, c’est difficile d’obtenir un appui de la part de ces banques et jusqu’à demain je me pose toujours la question. Et le je profite pour interpeller les dirigeants afin qu’ils puissent élaborer un plan de financement des PME qui d’ailleurs sont indispensables dans le développement économique d’un pays.

Fasopic : quels sont les pays ou vous êtes déjà implanté ?

NN : en termes de présence nous sommes beaucoup plus dans les différents pays de l’UEMOA mais je souligne que cette présence n’est pas physique. Notre présence s’explique par la part de marché que nous avons dans ces pays ou les structures nous font confiance.

Fasopic :  avez-vous décidé de vous implanter dans d’autres zones de l’Afrique ?

NN : bien sûr que oui. Cela fait partie intégrante de notre ambition et même s’implanter en Asie, en Amérique et en Europe ou nous avons beaucoup de partenaires. Et avec notre projet d’implantation sous d’autres horizons vous me permettez de développer un aspect beaucoup plus crucial en Afrique. Il est vraiment difficile de comprendre qu’en Afrique, c’est souvent lorsqu’un africain crée une entreprise et lorsque le fondateur n’existe plus que ses œuvres disparaissent. Alors qu’en occident, il y’a des entreprises qui ont été créées depuis les années 1700 mais qui existent aujourd’hui et qui existeront. En exemple on peut citer GUINESS, MC DONALD. Et nous c’est pour atteindre un tel objectif que nous allons de façon progressive nous implanter dans le monde.

Fasopic : quelles sont les entités physiques ou morales que vous formez ?

NN : les institutions publiques ou privées et les individus qui viennent vers nous.

Fasopic : après cette visite de prospection quelle sera la prochaine étape ?

NN : nous allons d’abord faire un bilan et revenir au Burkina pour implémenter ce que nous sommes venus faire ici. Pour le moment, c’est une mission de prospection et après cette mission nous allons élaborer un plan de travail et ensuite passer à la phase d’installation.

Fasopic : avez-vous un message à lancer au public ?

NN : la formation aujourd’hui est primordiale car rien de grand ne peut se faire sans l’éducation. Et même dans nos traditions africaines, la formation est au cœur de la famille. Une fille pour pouvoir se marier passe d’abord par la formation. C’est pour dire qu’une bonne formation permet non seulement de grandir sur le plan spirituel et intellectuel mais elle permet également de réussir sur le plan professionnel. Celui qui refuse de se former sera forcément face à un mur car sans formation on est réduit à néant quel que soit notre intelligence.

Kone Yaya (Correspondant)

Annick KABORE

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