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Face à un monde d’emploi de plus en plus restreint, l’entreprenariat se présente comme une solution susceptible de résoudre la question du chômage. A cet effet, l’équipe de FasoPiC a accordé une interview à un jeune dynamique qui évolue dans la commercialisation de la sonorisation.
FasoPiC (FP) : présentez-vous à nos lecteurs
Souleymane Tapsoba (ST): Je nomme Souleymane Tapsoba. J’ai 21 ans et je suis le responsable de la Sonorisation NAFA. Mon entreprise est située au côté Est de la grande mosquée blanche de Kamsonghin, en face du palais royal du mogho naaba.
FP : parlez-nous de votre entreprise ?
ST: Sonorisation NAFA, est une entreprise spécialisée dans la commercialisation des appareils de musique. A Sonorisation NAFA, nous vendons les équipements complets de toute nature de la musique. Vous trouverez entre autres : les batteries orchestrales, des guitares électriques, des guitares basses, des guitares sono, amplis sono, amplis basse, des pianos, des mixeurs amplifiés et non amplifiés, des baffles de toutes marques ; et des micros baladeurs.
FP : quelle est la particularité à Sonorisation NAFA ?
ST : La particularité chez moi est que pour toute marchandise achetée, le client a droit à une garantie de trois mois. Ce qui veut dire que si le matériel n’a pas subi un dommage électrique, mais qui présente des problèmes particuliers le client, a le plein droit de revenir échanger contre un autre appareil qui est en bon état.
FP : d’où est ce que Sonorisation NAFA importe ses appareils ?
ST : Ici, toutes nos importations sont faites à partir de Doubai. Aucun appareil ne provient d’ailleurs.
FP : depuis combien de temps êtes-vous dans ce commerce ?
ST : il faut dire que j’ai d’abord travaillé durant une année avec un monsieur qui évolue dans ce domaine. Mais j’ai commencé à travailler à mon propre compte il y a de cela quatre années maintenant.
FP : Avez-vous déjà rencontré des difficultés avec vos clients en termes de qualité des appareils ?
ST: Durant ces quatre années, je peux vous rassurer que personne ne s’est une fois plainte de la qualité de mes matériels. Ce qui témoigne de la bonne qualité des produits. Tout ce que j’ai pu constater jusqu’à présent ce ne sont que des félicitations que je reçois de la part de mes clients. Nombreux sont ces pasteurs de Ouagadougou qui s’approvisionnent chez moi. Je n’ai pas encore rencontré de véritable difficulté en tant que telle dans l’exercice de mon commerce. Une fois il m’est arrivé d’importer du matériel défectueux. Pour maintenir la confiance entre mes clients et moi, j’ai préféré ne pas le vendre. Je l’ai simplement gardé jusqu’à présent.
FP : En quatre années est ce que vous confirmez avoir tiré des profits ?
ST : Je peux confirmer que l’entreprenariat doit inciter tous les jeunes, car c’est la seule façon de pouvoir s’en sortir. En ce qui me concerne, j’avoue que mon commerce m’a été très fructueux, au regard de ce dont je dispose déjà comme biens en dépit de mon jeune âge (21 ans). J’ai pu avoir beaucoup de chose que certains dont n’en possède pas mes aînés . Je lance vraiment un appel à la jeunesse à se donner sans hésiter à l’entreprenariat, car on gagne toujours. Il faut toujours avoir de la conviction et de la persévérance dans tout ce que vous entreprendrez quelque soit le domaine. Il faut également travailler à bannir en soi le sentiment du désespoir et de la paresse, car seul le travail paie.
FP : le plus souvent, beaucoup de jeunes désirent entreprendre mais les moyens financiers font défaut. En ce qui vous concerne, avez-vous eu un soutien ?
ST : Je n’ai eu aucun soutien financier de qui que ce soit lorsque je commençais. Je me suis débrouillé moi-même avec l’aide de Dieu et je suis arrivé à ce stade aujourd’hui. Cela signifie qu’il ne faut pas apprendre à compter sur quelqu’un d’autre, mais plutôt sur soi-même.
Propos recueillis par MICHEL CABORE
