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FP : Présentez-vous à nos lecteurs
Brice Thibaut Kaboré(BTK) : Je me nomme Wendtinda Brice Thibaut KABORE, entrepreneur en agroalimentaire, je suis le PDG de TFB Company qui signifie Tropical Food and Beverage Company, une société par action simplifiée (SAS).
FP : Quel est votre parcours académique ?
BTK : j’ai fait un bac scientifique, puis une formation universitaire (licence) en Droit,avant de faire un master en commerce international.
FP : D’où est venue l’idée d’entreprendre ?
BTK : L’entreprenariat et moi, c’est une longue histoire. Depuis l’enfance j’ai toujours voulu l’être, je me cultivais sur la vie des entrepreneurs à succès et j’avais des idées en abondance. Ensuite j’ai formalisé ma toute première entreprise dans l’agrobusiness en 2009 sous forme d’entreprise individuelle, alors que j’étais en année de Baccalauréat. L’objectif était d’investir dans l’agroalimentaire mais à défaut des moyens qu’il fallait, j’ai commencé par la collecte de matières premières brutes pour l’exportation. Cette partie de mon parcours entrepreneurial m’a permis de voyager et de m’inspirer davantage pour parfaire l’initiative dans l’agroalimentaire que je comptais faire. Ensuite quand le temps est arrivé, nous nous sommes investi dans l’agroalimentaire en créant TFB Company après une succession de succès et d’échecs entrepreneuriaux.
FP : Pourquoi avoir choisi Gaoua pour implanter votre structure ?
BTK : Avant de s’implanter à Gaoua, TFB Company fonctionnait à Ouagadougou au quartier Saaba avec des moyens beaucoup plus modestes. Seulement voyez-vous, Gaoua est l’une des rares villes à ne pas abriter d’unité moderne de transformation agroalimentaire avant notre arrivée alors que c’est le chef-lieu d’une région agricole par essence. Vu que nous transformions beaucoup de matière première disponible abondamment à Gaoua, il était utile conformément à notre vision entrepreneuriale, nous avons décidé de nous y installer. Cette approche a contribué à créer de l’emploi localement et à augmenter les raisons de ne pas recourir à l’exode ou l’orpaillage pour la jeunesse en quête d’emplois.
FP : Quelle est la raison qui vous a motivé à promouvoir l’anacarde, le sésame, le souchet … ?
BTK : TFB Company transforme neuf (09) matières premières locales, nous partons du principe qu’il existe des matières premières à fort potentiel nutritif et nous associons la recherche pour élaborer un produit fini qui garde au maximum le potentiel nutritif de l’aliment. Cette approche nous a valu récemment l’unique distinction en agroalimentaire lors de la nuit de la qualité et de l’innovation le 3 mai dernier à Ouaga.
Le Burkina Faso regorge de matières premières non ou insuffisamment valorisées, et nous ne nous limitons pas aux matières premières que nous exploitons déjà, parce que les producteurs ont besoin que le maximum de leur production bien diversifiée soit transformé et nous, nous travaillerons toujours à cela.
Vous savez, avec la recrudescence des maladies cardiovasculaires, les consommateurs prennent de plus en plus soin de leur santé et sont en quête de produits nutritifs de qualité fabriqués avec des matières premières qu’ils connaissent, donc tout cela nous motive à transformer local et à innover toujours en produits finis.
FP : Quels sont les produits fabriqués par TFB Company ?
BTK : Nous fabriquons les amandes grillées de noix de cajou Tropica Nuts, les caramels et croustilles de sésame KreeK, les chips de pomme de terre KreeK, les biscuits de souchet Harina, et les infusions de plantes locales sans théine Tasté.
Le processus de transformation que nous utilisons permet de garantir la qualité pour le consommateur et aujourd’hui nos produits sont disponibles dans les alimentations à Ouaga, Bobo, Koudougou, Dédougou, Diébougou, Gaoua, Fada, Dori et bien d’autres villes au Burkina, et sont également disponibles à l’extérieur, à Abidjan, au Bénin, au Niger et au Ghana.
FP : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
BTK : Aujourd’hui la principale difficulté que nous avons est que beaucoup de consommateurs ne connaissent pas nos produits, et d’autres qui les trouvent en alimentation pensent qu’il s’agit de produits importés du fait que nous avons poussé très loin la présentation de nos produits conformément aux standards internationaux. Pourtant ceux qui les ont déjà expérimentés ont été largement satisfaits de la qualité des produits.
FP : Quelles sont les perspectives de TFB à long terme?
BTK : Sur le long terme, nous nourrissons un projet très ambitieux de développer notre gamme de produits et nos marchés afin de transformer une grande partie de la production agricole nationale. Cela réalisé, nous serons utiles à encore plus de producteurs, aux consommateurs qui pourront disposer de produits alimentaires de haute qualité dans des domaines diversifiés et à la société parce que c’est l’économie locale qui en profitera par la croissance des emplois crées et la contribution fiscale et autres.
Propos recueillis par Mireille Bailly
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