État d’urgence au Burkina : l’Assemblée nationale se réunit en session spéciale

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L’ouverture de la session spéciale consacrée à l’État d’urgence a eu lieu ce mardi 08 janvier 2019 à Ouagadougou. Ordre du jour : délibérer sur le projet de loi portant prorogation de l’Etat d’urgence instauré sur une partie du territoire national.

Au terme du conseil des ministres en sa session extraordinaire du lundi 31 décembre 2018 délibérant sur un rapport relatif à la situation sécuritaire dans les régions de la boucle du Mouhoun, des hauts bassins, du centre-est, de l’est, du nord et du sahel, le président du Faso a instauré l’État d’urgence dans quatorze provinces du Burkina Faso. Selon Bala Alassane Sakandé, président de l’Assemblée nationale, l’État d’urgence prévu par la constitution à son article 58 après douze jours peut être prolongé sur autorisation du parlement ; d’où la réunion spéciale de ce jour. En effet dit le président : « sur toute l’étendue du territoire national, nous avons l’obligation de protéger nos compatriotes sans distinction d’appartenance religieuse, ethnique ou politique. C’est une exigence que nous devons tous porter ». Aussi, il ajoute que le point à l’ordre du jour de cette session émane d’une décision de l’exécutif, mais il nous appartient tous sans considération d’appartenance politique ou idéologique d’examiner le projet de loi pour l’intérêt général dont il est porteur et non pour une toute autre considération.

Un contexte national marqué par un drame
Pour Alassane Sakandé, la tenue de cette session intervient dans un contexte national marqué par un drame qui affecte le peuple burkinabé tout entier. « Le bilan humain officiel de cette tragédie fait froid au dos, sans compter les dégâts matériels très important et le désastre humanitaire qui pourrait en découler » s’émeut-il en présentant ses condoléances aux parents de personnes tuées. Pour finir, il a annoncé que conformément aux prévisions du programme de renforcement des capacités institutionnelles et logistiques, l’Assemblée nationale organisera dans les prochains mois un forum national sur le dialogue interreligieux, interculturel et interethnique. Notons que cette rencontre regroupera les religieux, les coutumiers, les élus et la société civile et servira de cadre pour penser et repenser les mécanismes traditionnels, religieux et étatiques de préservation de la cohésion sociale et de prévention des conflits inter communautaires et religieux.

Wendemi Annick KABORE

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