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Les élus du peuple réunis en séance plénière ont adopté le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2018 le mardi 13 novembre 2018. La nouvelle configuration du budget de l’Etat, exercice 2018 laisse entrevoir une baisse des dépenses totales du budget de l’Etat de plus de 249 milliards de FCFA en valeur absolue soit 10,22% en valeur relative.
Le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2018 a été adopté le mardi 13 novembre 2018 à l’Assemblée nationale. Cette loi permet au gouvernement de faire le point par rapport à l’exécution budgétaire au cours de l’année. Sur la base des ajustements aussi bien en annulation qu’en ouverture, la nouvelle configuration du Budget de l’Etat, exercice 2018 laisse entrevoir une baisse des dépenses totales du budget de l’Etat de plus de 249 milliards de FCFA en valeur absolue soit 10,22% en valeur relative. Dans le rapport de la Commission des finances et du Budget (COMFIB), présenté par Bassirou Karmadji Ly, les dépenses courantes augmentent légèrement de 2,49% tandis que celles en capital baissent de plus de 282 milliards de FCFA en valeur absolue et 25,73% en valeur relative. Dans ledit rapport, il est mentionné que l’exécution du budget de l’Etat exercice 2018 se fait dans un contexte marqué par le démarrage d’un nouveau programme de facilité élargie de crédit avec le FMI d’une part et des pressions sociales persistantes et une situation sécuritaire préoccupante d’autre part.
De la situation sécuritaire assez préoccupante explique le rapporteur général Bassirou Karmadji Ly, le premier semestre de l’année 2018 aura été marqué par la recrudescence des attaques terroristes dans les régions de l’Est, du Nord et du Sahel. Outre les aspects sécuritaires, précise-t-il ces attaques affectent également l’activité économique en général et les secteurs du tourisme et des transports en particulier. En effet, poursuit-il, elles induisent de nouvelles charges pour le budget de l’Etat à travers notamment, le financement des dépenses de fonctionnement des Forces de défenses et de sécurité sur le théâtre des opérations d’une part, et le renforcement de leurs capacités opérationnelles avec des équipements adéquats d’autre part.
Face à un tel contexte assez particulier d’exécution du budget de l’Etat exercice 2018, Edith Clémence Yaka, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et du développement a souligné que le gouvernement a mené des actions dans le sens de régler à moyen et long terme la question des revendications sociale d’une part, et d’apporter des réponses urgentes aux autres besoins prioritaires du moment d’autre part. A cet effet ajout-elle le gouvernement a organisé une conférence des forces vives de la nation sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics du 12 au 14 juin 2018 à Ouagadougou. Du reste, le Budget de l’Etat, exercice 2018 a été exécuté au 30 juin à hauteur de 809,51 milliards de FCFA en recettes et 891,79 milliards en dépenses pour des prévisions annuelles respectives de mobilisation de 2018,15 milliards et de crédits de paiement de 2441,31. « Ces niveaux d’exécution correspondent à des taux de réalisation respectifs de 40,11% et de 36,53% », a indiqué le rapporteur général. De ce fait, la COMFIB tire la conclusion suivante : « il peut être retenu au titre de la situation d’exécution du Budget 2018 en fin septembre, un niveau de recouvrement des recettes ordinaires en deçà des objectifs de la période et nettement meilleur par rapport à 2017 à la même période ».
Thierry KABORE (Collaborateur)