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Le CIFDHA organise du 23 au 24 mai à Ouagadougou un atelier de concertation de la société civile pour le suivi et la planification des activités post Examen Périodique Universel (EPU). L’objectif de l’atelier est de diffuser auprès de l’opinion publique nationale et auprès de la société civile en particulier le contenu des recommandations qui ont été adressées par les autres pays au Burkina Faso lors de son passage devant le groupe de travail de l’EPU dans le cadre du 3e cycle de ce mécanisme onusien. 204 recommandations ont été faites, 133 ont été adoptés, 33 recommandations rapportées et 8 recommandations notées.
Selon Urbain K YAMEOGO, président du CIFDHA, la réalisation des droits humains est une quête constante. C’est au regard de ce fait que dans le cadre du troisième cycle de l’examen périodique universel, il a présenté la situation des droits humains du Burkina Faso. Au cours de ces échanges à Genève le 07 mai dernier, la communauté internationale a formulé un ensemble de recommandations au Burkina Faso. Elle a aussi salué les efforts qui ont été prises par le gouvernement et l’ensemble des acteurs pour la promotion et la protection des droits humains. Par ailleurs, des recommandations ont faites pour inciter le Burkina à continuer dans cette lancée.
En ce qui concerne les recommandations qui ont été acceptées, l’on note le renforcement de la coopération du pays avec les organes de traité c’est-à-dire des mécanismes onusiens. Egalement, le renforcement de certains droits relatifs à la protection des droits de la femme, de l’enfant et des personnes handicapés à travers la modification de l’âge du mariage, la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes et l’amélioration de la situation des droits humains. Par rapport à ce dernier point, Urbain K Yaméogo a rappelé que le BurkinaFaso a adopté une législation en la matière et il invite les autorités à la rendre plus effective.
A cela s’ajoute un certain nombre de recommandations relatives à l’abolition de la peine de mort et d’autres questions en instance d’examen par l’Etat. Il convient de noter également que des recommandations ont été rejetées. Il s’agit des droits des personnes homosexuelles. Le BurkinaFaso a estimé qu’au regard du contexte culturelle et de certaines exigences au sein de l’opinion publique, il ne peut s’engager sur la question.
Dans les jours à venir la direction générale de la défense des droits humains qui au sein du ministère de la justice, assure le pilotage des processus, va engager une concertation avec les acteurs du département ministériel, les organisations de la société civile et les partenaires afin d’intégrer les recommandations de l’EPU dans le plan d’action national de la mise en œuvre des recommandations issues des organes du traité et de l’EPU a affirmé le représentant du ministre de la justice.
A travers cet atelier le CIFDHA veut réfléchir sur les mécanismes de mise en œuvre opérationnelle des recommandations à travers des activités de contributions.
Mireille BAILLY