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FAHADOU CISSÉ, Hama BALIMA : « vos assassins n’échapperont pas »

La coalition des organisations de la société civile est revenue sur les assassinats des deux membres de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) à Sebba et des 12 présumés terroristes à Tanwalbougou, ce dimanche 31 mai 2020 dans la capitale burkinabè. Des assassinats à répétition qu’elle qualifie d’exécutions sommaires extrajudiciaires.

 Cela fait maintenant un an que Fahadou CISSE et Hama BALIMA ont été assassinés et ce, jusqu’à présent, aucune autopsie n’a été faite. Aux dires du président de l’ODJ Gabin Korbiogo, les corps de ces derniers sont toujours en attente à la morgue du CHU de Bogodogo. De toute les façons, selon ce qui est écrit sur la banderole de l’organisation, « vos assassins n’échapperont pas ».

Dans cette même lancée, les 12 présumés terroristes macabrement tués à Tanwalbougou a suscité une grande consternation au sein de la coalition, quant à la manière dont ces personnes ont été assassinées. Cette situation tenez vous bien, est « inacceptable » selon le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui ajoute, qu’il faut relever le défi de la « construction d’une nation unie, fondée sur la primauté du droit, dans l’efficacité d’un vivre ensemble qui garantisse l’égalité, la paix et la sécurité pour les citoyens ».

Pire, ce qui est glaçant dans cette affaire, c’est la sortie médiatique du procureur près le tribunal de Fada qui indique qu’aucune trace de balles n’a été retrouvée sur les corps. « La question des exécutions sommaires extrajudiciaires est maintenant palpables au Burkina », a déploré le président du MBDHP Chrysogone Zougmoré. Si la gendarmerie « n’avait rien à se reprocher, pourquoi précipiter donc l’enterrement ? ». Grammaticalement bancale, cette question hante beaucoup l’esprit du SG du CISC, Daouda Diallo. « Quand le procureur avance l’idée de la putréfaction, nous disons que c’est archi faux », a renchérit monsieur Diallo.

Pour Chrysogone Zougmoré, il est temps de tirer la sonnette d’alarme, car dit-il, « nous avons dépassé le cap de la stigmatisation ». Il a continué en prolongement, en affirmant formellement qu’ils feront en sorte que le dossier soit jugé. Malheureusement, révèle Bassolma Bazié, personne n’interpelle le pouvoir en place. Un silence radio qui se transforme de plus en plus, en un cocktail Molotov pour tous les Burkinabè. Les frou-frou autour des questions sécuritaire, sanitaire et économique, sont maintenant à leur paroxysme. Par conséquent, si l’on veut sauver le pays de l’ornière, il faudra agir, et sans attendre.

Nicolas BAZIÉ

nicolas bazie

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