A vous tous que j’aime !
La campagne électorale du double scrutin présidentiel et législatif a démarré. Je ne suis pas candidat au scrutin législatif en raison de l’invalidation de la liste nationale du Paren que je devais conduire. J’ai été triste et déçu de ne pas pouvoir prendre part à cet important évènement de la vie nationale post insurrectionnelle. Mais hélas, ainsi va la vie ! Seul Dieu a le dernier mot sur le cours de notre vie. J’ai donc décidé de m’en remettre à sa volonté.
La politique, pour moi, se fonde principalement sur des valeurs. Si vous enlevez les valeurs à l’action politique, elle ne m’intéresse plus. Certains y voient une sorte de naïveté. On m’a souvent interpellé pour savoir si je faisais vraiment de la politique. Je crois qu’en ce moment très critique de l’histoire de notre pays, nous devons faire le choix de la vérité en politique et arrêter de nous mentir collectivement. S’il est vrai que le chemin qui mène à la vérité est souvent long et semé d’embûches, il semble le plus sûr. Dans son ouvrage « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu », Philippe De Villiers, s’adressant à la France écrit : « Ce que la France, aujourd’hui, peut faire de plus utile, et même de vital, c’est un exercice de vérité sur elle-même ». Poursuivant son propos, il affirme que : « En politique, la vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent toujours par mourir ».
Je me suis toujours laisser guider par ce principe défendu par la doctrine sociale de l’église catholique qui veut que la politique soit la forme suprême de la charité humaine. Que c’est bien dit ! Même si la réalité de la vie politique se révèle plutôt cruelle. Dans ma petite vie d’homme politique, je me suis toujours érigé contre toutes les formes d’injustices et ce combat pour les valeurs où que je sois je le poursuivrai. Dans mes fonctions ministérielles, j’ai toujours mené le même combat. La politique pour moi, a toujours été considéré comme un moyen et non une fin.
Toutes les personnes qui croient et ont toujours cru en moi, je vous invite à ne pas vous laisser gagner par le découragement. Un homme c’est ce qu’il a été. Jamais, je ne trahirai les valeurs pour lesquelles je me suis toujours battu. Ce que l’avenir nous réserve reste certainement meilleur. Dans ces élections du 22 novembre, le Paren aura des listes dans les provinces et le Paren apporte son soutien au candidat de l’APMP, Roch Marc Christian Kabore.
S’agissant du Paren, nous restons le seul parti qui dispose à ce jour d’un projet de société et d’un programme de gouvernement original. Le Paren croit au développement endogène, c’est à dire celui bâti sur nos valeurs culturelles positives. Notre programme de gouvernement original peut permettre à notre pays de réaliser un saut qualitatif dans la lutte contre la pauvreté.
Au plan économique, Le Paren défend le capitalisme populaire qui fera de tout citoyen un actionnaire. L’actionnariat populaire est la troisième voie au modèle économique dominant qu’est le capitalisme libéral. De nombreuses personnalités à travers le monde sont favorables au capitalisme populaire face aux dérives du système économique libéral. Le brillant économiste Thomas Picketty y a consacré un excellent ouvrage. Bruno Le Maire, ministre français de l’économie l’a déjà implementé. Des groupes de jeunes burkinabè s’y sont aussi engagés dans le cadre d’un projet de création d’une société de transformation de la tomate. Au Paren, nous demeurons un parti d’idées. Le Paren soutient la candidature du Président Roch Marc Christian Kaboré. Et pour ma part, j’ai déjà indiqué que ce candidat reste le meilleur pour le scrutin présidentiel.
Dans le contexte socio politique du Burkina post insurrectionnel, je suis fier du travail accompli par le président sortant en dépit de certaines insuffisances liées principalement à la situation sécuritaire qui a failli ébranler notre cohésion sociale. Pour avoir été un de ses collaborateurs, j’ai vu combien il était attaché aux valeurs qui ont poussé notre peuple à réaliser l’insurrection populaire de 2014.
Au-delà la personne du Président Roch, dans cette élection du 22 novembre prochain, les Burkinabè sont invités à choisir entre la restauration de l’ordre ancien, c’est-à-dire ceux qui sont dans le déni de l’insurrection, et à poursuivre et consolider les réformes enclenchées depuis la transition politique pour plus de démocratie et de liberté.
Le président Roch incarne mieux celui qui défend l’esprit de l’insurrection. Oui certainement, il y a des raisons de ne pas être satisfait du rythme des reformes. Mais, dans l’histoire des nations, jamais, on n’a réussi une transformation radicale des habitudes en un quinquennat. A cet effet, nous devons accepter à titre individuel et collectif de porter les idéaux d’un Burkina renaissant autour du « plus rien ne sera comme avant ».
Le Burkina Faso, notre chère patrie a besoin fondamentalement de se doter d’institutions fortes pour construire une nation stable et de paix. Cela passe par la consolidation des institutions démocratiques et la garantie des libertés publiques en phase avec notre culture. Nous devons accepter innover ou périr dans le moule institutionnel des autres.
Par exemple au plan économique, sur instruction du président Roch, l’actionnariat populaire a été pris en compte dans la recapitalisation de la Vallée du Sourou.
Abandonné depuis l’assassinat du président Thomas Sankara, l’Institut des peuples noirs (IPN) a aussi été réhabilité sur proposition du Paren.
A vous qui croyez en moi, je vous invite à voter le 22 novembre :
Le président Roch au scrutin présidentiel ;
Les listes provinciales du Paren au scrutin législatif.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Abdoul Karim SANGO
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