Fake news- intox-rumeurs : l’AJB outille une trentaine de journaliste

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Fake -news- intox-rumeur -l-AJB –outille- une –trentaine- de- journaliste

L’Association des Journalistes du Burkina (AJB) en collaboration avec le Projet de Gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC) a initié du 17 au 22 Août 2020 dans la cité du cavalier rouge, un atelier de formation à l’endroit de journalistes. Durant cinq jours, ces Hommes de médias venues de divers horizons ont été initiés sur le fact-checking ou technique de vérification de l’information.

 

 

Le journaliste dans sa fonction perpétuelle d’informer son public, son lectorat, est souvent confronté à des difficultés de vérifier de fond en comble l’information avant de diffuser surtout quand il s’agit de reportages commandés. Conséquence, sa crédibilité est mise en jeu du fait qu’il diffuse souvent des informations erronées ou le plus souvent est considéré comme un ignorant. C’est pour réduire les iniquités et de permettre aux journalistes d’adopter de bonnes pratiques dans le traitement de l’information que l’Association des Journalistes du Burkina (AJb) a initié la présente formation.

Fake -news- intox-rumeur -l-AJB –outille- une –trentaine- de- journalisteSelon le formateur, Boureima Salouka, le fact checking est une pratique qui veut simplement dire « la vérification de l’information » ; C’est une pratique ordinaire que les journalistes ont dans leur code.  « Le fact-checking aujourd’hui est devenu un nouveau genre journalistique avec plus d’exigences en terme de méthodes et de temps qui permettent au journaliste de revenir sur des déclarations de personnalités publiques, sur des questions d’intérêts publiques une fois qu’elles ont été mises sur la place publique » a-t-il expliqué. Et de poursuivre, que c’est « une méthode qui nous permet en tant que journaliste de voir si ce que les personnalités ont dit à chaud ou ce que nous avons rapporté à chaud est vraiment véridique et aussi de permettre aux lecteurs de comprendre les enjeux ».

 

A en croire, Boureima Salouka, l’objectif final d’une telle pratique est de travailler à donner au sein de l’espace publique une information de qualité sur laquelle les citoyens peuvent se fonder pour travailler. Cela oblige les personnalités qu’elles soient celles qui dirigent ou celles qui aspirent à diriger ou tout autres personnalités publiques à avoir une part de responsabilité dans sa prise de parole publique.

Faire renaitre la confiance entre le journaliste et son public

 

 Durant les cinq jours de formation, la méthode du fact-checking, la méthodologie d’un article du fact-checking, les outils de vérification, ont été passés en revue.  Dans un contexte où l’information erronée circule, le souhait de tous est qu’à travers le fact-hecking le journaliste puisse renouer avec son public. D’ailleurs, recommande le formateur « la formation en fact-checking doit permettre aux journalistes de reprendre correctement leur métier en main, de l’exercer tel qu’il doit être fait. »

Une initiative louable

Les apprenants désormais outillés en techniques pour traquer les informations infondées louent l’initiative de l’AJB. Soré Mamadou Joel, journaliste à Impact TV voit cette formation comme un niveau plus fort du journalisme parce qu’il permet au journaliste de s’engager dans la recherche, de s’investir et d’apprendre beaucoup . « je puis vous dire qu’avant nous reprenons souvent du tic au tac certains propos que l’on sert ensuite à nos téléspectateurs. Cette formation a permis de lever des zones d’ombres tout en mettant à l’esprit que ce que nous disons doit être précis, concis et vérifiable ».  Cependant, il s’inquiète car, pour un début, pratiquer le fact-checking dans les rédactions sera un peu difficile surtout pour les médias dits confessionnels.

Wendemi Annick KABORE

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