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Nous sommes tous interpellés par la crise sécuritaire persistante. Les attaques sont quasi quotidiennes. Le terrible décompte macabre ne semble pas prêt de s’arrêter. Les burkinabè ont assez écrit ‘’Paix aux âmes des victimes’’. Il faut regarder la réalité en face. La réponse ne viendra pas des seules forces de défense et de sécurité. Notre salut viendra d’un sursaut patriotique salvateur de l’ensemble du peuple. Alors, Autorités, leaders politiques, société civile, religieux, coutumiers, ONG, communautés… soyez moins loquaces et agissez. . Il faut éteindre le feu pendant qu’on peut.
La maison commune brûle, mais on a comme l’impression que chacun travaille à pousser le pays dans le précipice sans se rendre compte. Contestation sociale permanente, manifestations, grèves, blocages, toutes ces perturbations ont un coût énorme pour l’Etat tant éprouvé par le défi sécuritaire. De quel examen sérieux des plateformes syndicales faut-il attendre lorsque le pays subi plus des attaques terroristes récurrentes et risque à tout moment un nouvel attentat ?
En quatre ans, on n’a pas fini de collecter les indices qui permettent d’identifier les assaillants et de savoir ce qu’ils veulent. Planqués dans nos brousses et dans nos villages, les terroristes traqués par les forces de défense et de sécurité, gardent toujours une capacité de nuisance. Ils poussent l’audace de sortir de la guerre asymétrique pour des attaques de plus en plus frontales. La recrudescence de la violence au Sahel ces derniers jours inquiète. L’intervention militaire dans l’Est fut un succès. Elle a dispersé des rescapés qui cherchent refuge dans des zones du Sahel jusque-là intouchables. Toutes les énergies du Faso devraient être dédiées aujourd’hui au combat contre le terrorisme. Vite, une opération du nom de code ‘’fellugol’’ ou ‘’abattre’’ en fulfulde afin de rétablir l’ordre au Sahel.
Ag Ibrahim MOHAMED