Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je me nomme Olivier Bamouni, commissaire général du festival « GARBA au Faso ».
Pouvez-vous nous parler de votre festival ?
C’est un festival qui se tient depuis trois (03) ans dans le mois de février.Il a été initié pour valoriser l’attiéké made in Burkina Faso.De façon générale ce festival est réservé uniquement à l’attiéké mais on peut trouver d’autres aliments qui entourent l’attiéké tel que l’alloco, les frites, les brochettes, etc.
D’où vous est venue l’idée de créer le Festival « Garba au Faso » ?
Nous avons fait un constat à travers la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso ; l’attiéké est l’aliment le plus consommé dans ces deux capitales.Du même coup, nous nous sommes rendu compte que le Burkina Faso est cultivateur du manioc et producteur d’Attiéké. Donc nous avons décidé de lancer ce concept.
Quel est le public cible ?
Le public cible ce sont les élèves et les étudiants.Mais au-delà de ces deux publics cibles nous retrouvons des fonctionnaires, des commerçants. Pendant l’édition on se rend compte que toutes les personnes sont concernées.
Pensez vous que ce festival puisse être une forme d’entrepreneuriat ?
Bien évidemment. C’est une forme d’entrepreneuriat parce qu’au-delà du promoteur, ce festival crée de l’emploi pour les exposants, pour les gérants de parkings, les vendeurs de lotus, les entreprises qui nous accompagnent. C’est une source de création d’emploi. Le festival emploi plus de cent personnes de façon directe et indirecte.
Quel bilan faites-vous des éditions antérieures ?
Le bilan est positif en ce sens qu’en termes d’affluence les gens ont répondu, en termes de rentabilité les exposants ont vraiment eu du marché.
Avez-vous rencontré des difficultés au cours des précédentes éditions ?
Les difficultés sont d’ordre financier. Pour organiser un tel événement,cela nécessite beaucoup de moyens financiers et matériels. Comme on le constate dans notre pays, en termes de sponsoring c’est vraiment compliqué.On le fait parce qu’on a d’abord la passion de ce qu’on fait et en mettant en place ce festival on donne du boulot aux gens. C’est vraiment cette satisfaction morale qui nous pousse chaque fois à aller de l’avant.
Est-ce que vous avez bénéficié d’un accompagnement pour la tenue dudit festival ?
Quand tu lances un tel festival, certaines entreprises peuvent t’accompagner avec du matériel en te disant :« vous allez et au fil des années si on se rend compte que l’activité draine du monde on sera prêt à vous accompagner sur les deux plans :le plan financier et le plan matériel ».
Avez-vous bénéficié d’un financement de la part de l’Etat ?
Pas un financement à proprement dit. Depuis la première édition, nous avons toujours eu le soutien du ministère du commerce et de l’artisanat.Le ministre nous parraine chaque année et cette année également c’est lui qui est le parrain.
Quelles sont les innovations majeures que vous comptez apporter à ce festival ?
Les innovations sont sous plusieurs angles cette année ; nous réservons à nos festivaliers un décor du site,du jamais vu pour un festival gastronomique à Ouagadougou. Deuxièmement, l’entrée se faisait d’habitude par des tickets simples. Cette année nous avons décidé de les numériser.Ça va nous permettre de gagner en temps et de savoir à la fin du festival le nombre de participants à cette troisième édition.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit du public ?
L’appel que nous avons à l’endroit du public c’est de se mobiliser, de s’organiser afin de répondreprésents à ce grand rendez-vous. Nous leur réservons des spectacles de haut niveau.Certes, au-delà de la nourriture nous avons également des prestations en live et playback.
Entretien réalisé par Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)