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La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique foudroyante (causée par un arenavirus nommé virus de Lassa), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno, Nigeria1.
Cette maladie est un véritable fléau en Afrique de l’Ouest, endroit dans lequel elle est responsable d’épidémies mortelles lorsqu’elle touche des individus fragiles (réfugiés, enfants, personnes âgées). La maladie a été observée dans plusieurs pays incluant le Nigeria, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Mali et elle est apparue au Bénin en novembre 2014.
La fièvre de Lassa est la fièvre hémorragique la plus souvent exportée hors des frontières où elle sévit. Les autorités burkinabés conscientes de cette situation ont mis l’ensemble des services de santé en alerte et dans les conditions pour une éventuelle contamination. « Aujourd’hui nous avons fait des alertes à l’ensemble des services de santé pour dire que la fièvre de lassa sévi aux alentours du Burkina Faso et qu’il y a deux chose essentielles à faire. La première chose c’est de renforcer la surveillance épidémiologique c’est-à-dire de détecter au plus près possible ceux qui seraient contaminés. La deuxième chose que nous promouvons c’est les mesures de prévention » a indiqué le ministre de la santé Nicolas MEDA.
Il n’existe actuellement aucun vaccin pour cette maladie. La prévention de la maladie passe par la promotion d’une bonne hygiène pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations. Les mesures préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et reprises par le ministre MEDA sont : la conservation des aliments dans des contenants résistant aux rongeurs, l’élimination des ordures loin des habitations, le maintien de la propreté à l’intérieur de celles-ci et la présence de chats.
Le seul traitement efficace actuellement est l’injection en intraveineuse de ribavirine, un antiviral utilisé en particulier pour le traitement de l’hépatite C. un antiviral que dispose le Burkina Faso selon Nicolas MEDA. « La maladie de lassa est l’une des rares maladies virale qui a un traitement et le Burkina s’est doté de ce médicament antiviral qui pourra être utilisé en cas de contamination. »
Même si le Burkina dispose de ce traitement, il est préférable que chaque burkinabé respecte le mieux possible les mesures préconisées par l’OMS.
Aubin OUEDRAOGO (Collaborateur)