De retour de Bruxelles où il a pris part à la conférence internationale sur le G5 Sahel, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’est entretenu avec les hommes de médias, ce dimanche 25 février 2018. Au menu des échanges, les décisions prises lors de cette rencontre avec à la clé, la mobilisation de 414 millions d’euros sur les 423 recherchés pour le financement de la force conjointe.
La mobilisation des 423 millions d’euros recherchés pour le financement de la force conjointe du G5 Sahel n’est qu’une question de temps. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré l’a annoncé ce dimanche 25 février 2018 lors de son retour de Bruxelles. Là, il a assisté à la conférence internationale sur le G5 Sahel qui a regroupé non seulement les pays membres, mais également l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, les Emirat Arabes Unis, la Chine, etc. S’il a fait cette annonce, c’est parce que sur les 423 millions d’euros recherchés pour ledit financement, la rencontre a permis la mobilisation de 414 millions d’euros. Bien évidemment, l’annonce de la mobilisation a été saluée par les pays membres de la force conjointe qui ont par la même occasion préférer jouer à la carte de la prudence. Selon le chef de l’Etat, les pays du G5 Sahel ont rappelé aux bailleurs de fonds, qu’entre les déclarations d’intention et les actes concrets, il y a un long temps de réaction ; et cela est préjudiciable au combat qui sont menés par les hommes sur le terrain a-t-il indiqué. Il a rassuré que de ce point de vue, l’engagement a été pris pour que toutes les dispositions administratives qui sont lourdes et qui font trainer les opérations, soient corrigées afin que les 414 millions d’euros puissent être mis à la disposition de la force conjointe le plus rapidement possible.
C’est un impératif pour Roch Marc Christian Kaboré qui a confié qu’aujourd’hui, tout le monde est conscient que la question du terrorisme au Sahel n’est pas simplement une question régionale. « C’est une question qui a des répercussions sur l’Europe, une question qui doit être prise en compte dans la lutte contre le terrorisme au niveau mondial » a-t-il indiqué. Si le financement de la force n’est plus à discuter, sa pérennisation reste l’équation que doivent résoudre les pays membres du G5 Sahel. Afin donc d’assurer la pérennisation, le plaidoyer a été fait pour que la force conjointe puisse être mise sous mandat de l’ONU de manière à ce qu’elle puisse avoir le financement pour l’acquisition du matériel, mais également pour le payement des hommes qui la constituent a confirmé le président du Faso. Tout en se réjouissant du succès de la rencontre, il a relevé le fait que c’est la première fois que tous les chefs africains et européens étaient quasiment présents à la rencontre. Pour l’occasion, il a rappelé que le G5 Sahel est une initiative africaine qui souhaite un accompagnement de la communauté internationale.
Thierry KABORE (Collaborateur)