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Du 15 au 17 février 2019, le palais des sports de ouaga 2000 a refusé du monde. Et ce, à l’occasion du forum national sur l’autonomisation et la responsabilisation des femmes. Placé sous le patronage de Bala Alassane Sakandé, le forum a pour thème « autonomisation et responsabilisation des femmes au Burkina Faso ».
Trois jours durant, les participants venus des 13 régions du Burkina Faso ont échangé autour de quatre thèmes relatifs à la promotion de la femme dans tous les domaines d’activités. Il s’agit notamment de l’autonomisation et la responsabilisation des femmes dans le contexte d’insécurité au Burkina Faso, de l’autonomisation économique et financière de la femme, de l’autonomisation sociale et culturelle de la femme et enfin de l’autonomisation politique de la femme et sa prise en compte dans les sphères de décision.
Selon le Président de l’Assemblée Nationale, en invitant les femmes à ce forum le parlement entend faire un diagnostic sans complaisance de la situation de la femme, élaborer une nouvelle feuille de route , un échéancier et des projets de textes à prendre en vue d’accélérer la marche commune vers un développement humain durable et sensible au genre. Par ailleurs, il a signifié que la tenue de cette rencontre est une occasion pour lui d’interpeller la communauté nationale et internationale sur toutes les formes d’injustice faites à la femme.
A l’en croire, içi au Burkina Faso, partout en Afrique et dans le reste du monde, les femmes apportent une contribution énorme à l’économie que ce soit au sein des familles, des exploitations agricoles ou dans les entreprises. Pourtant, elles restent touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la discrimination, l’exploitation et la violence conjugale.
Alassane Bala Sakandé prône le volontarisme
Pour le président de l’Assemblée Nationale, face à une telle situation, il y a trois attitudes possibles :D’abord penser que les choses sont ainsi faites : cela s’appelle le fatalisme ; Ensuite considérer qu’il faut sans nul doute du temps pour que ça change : cela s’appelle la passivité ;Enfin se convaincre qu’on ne peut plus attendre, qu’il est temps de hâter l’avènement d’une condition féminine digne de notre siècle : Cela s’appelle le volontarisme. Et de martelé : « C’est la voie que j’ai choisie. Je ne m’en écarterai pas car un pays qui va bien, est un pays qui aime et considère la femme et protège sa dignité ». Quant au maire de la commune de Ouagadougou, Armand Beouindé, il a salué cette initiative de l’hémicycle tout en rassurant les femmes de son soutien inconditionnel dans la lutte pour l’amélioration de leurs conditions. A titre illustratif , il fait cas d’une partie de la ceinture verte aménagée grâce à une banque de la place et le financement d’une ONG qui permettra à des femmes d’avoir de quoi s’occuper.
Au terme de la rencontre plusieurs recommandations ont été prises. Mais pour le patron de la cérémonie, il a exhorté les participants à réfléchir sur sa proposition à savoir la création d’un siège de député par province exclusivement dédié à la femme. Puisque dit-il :« Si cette proposition venait a être adoptée et concrétisée par une loi, cela permettrait d’avoir au minimum quarante-cinq femmes députés à l’hémicycle ».
Wendemi Annick KABORE