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Le phénomène touche les hôpitaux, mais aussi et surtout les médecins libéraux. Pour ces derniers, trouver un remplaçant pendant l’été est un vrai parcours du combattant.
« Il y a beaucoup de demandes de remplacements en été et pas forcément beaucoup d’offres provenant de remplaçants, explique le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, premier syndicat de médecins généralistes. D’abord, ils prennent eux-mêmes des vacances souvent et puis, il n’y a pas forcément autant de remplaçants que de médecins à remplacer. Donc pour un certain nombre de médecins, c’est très difficile, voire impossible. »
Et pour Jacques Battistoni, les médecins libéraux, particulièrement ceux exerçant en zone rurale, ont plus de difficultés à se faire remplacer : « S’il est relativement encore facile pour un cabinet de groupes ou pour plusieurs médecins de se faire remplacer s’ils habitent dans une agglomération, c’est souvent plus difficile quand ils sont isolés et en particulier en milieu rural parce que les médecins remplaçants choisissent finalement ce qui leur convient le mieux, ce qui est le plus facile pour eux. »
Tenus de d’assurer la continuité des soins, les généralistes s’organisent en groupe : « On n’a pas un afflux de clientèle pendant l’été puisque les gens partent eux-mêmes en vacances. En général, on mutualise, c’est-à-dire un remplaçant remplace plusieurs médecins à la fois. »
En France, on estime entre 3 000 et 4 000 le nombre de remplaçants pour les 60 000 médecins généralistes.