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Le Syndicat national des administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs (SYNACSAB), a organisé une marche de protestation sur le premier ministère, le mercredi 26 juin 2019 à Ouagadougou. Objectif : exiger du gouvernement des meilleures conditions de vie et de travail.
Réunis à la bourse du travail, c’est aux environs de 10h30 que le coup d’envoi a été donné aux protestataires. Ainsi après avoir chanté l’hymne national, les manifestants ont pris la direction de l’avenue des Nations Unies pour se rendre au premier ministère, en vue de se faire entendre. Munis de banderoles, de pancartes, de balais, spatules et marmites ils exprimaient leur mécontentement à travers des chants et slogans.
L’on pouvait lire et entendre : non au mépris des administrateurs, non à la gestion mouta mouta du MATD , administration désintéressée pays en danger. Cette marche devrait amener le gouvernement à se pencher sur leur plateforme revendicative soumise aux autorités depuis deux ans sans suite favorable.
Cependant l’on se demande si la marche du jour a pu faire échos du côté du gouvernement. En effet, après plus de deux de protestation devant la primature où un mémorandum devait être remis à qui de droit, aucune autorité ne les a reçus. Epuisés par les chants et l’effet du soleil, les manifestants ont finalement quitté le premier ministère autour de 13h pour rejoindre la bourse du travail.
En rappel il faut noter que la marche de ce jour avait été refusée par la mairie centrale de la ville de Ouagadougou évoquant des raisons liées au contexte de l’insécurité. Mais les organisateurs ont tenu à ce qu’elle ait lieu obligatoirement, jugeant ainsi la décision de la mairie illégale et politique. Pour les manifestants cette situation justifie le manque de volonté du gouvernement à résoudre leurs préoccupations. C’est pourquoi ils entendent intensifier leurs actions de lutte jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Dès le 1er juillet 2019, les grévistes comptent ramener leur traitement des dossiers à 1% dans leurs différents services.
Michel Caboré