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Dix jours après la réquisition par l’État gabonais de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, filiale à 51 % de Veolia, un arrangement est-il encore possible ?
Si la prise de contrôle par Libreville, le 16 février, de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale à 51 % de Veolia, s’est déroulée sans violence – personne n’a été expulsé du pays –, le litige attend toujours une issue.
Le Gabon fait valoir qu’en tant qu’État souverain il a le droit de mettre fin au contrat de concession en raison de la « mauvaise qualité des prestations ». Tandis que le groupe français dénonce une violation des termes dudit contrat, qui devait courir jusqu’en 2022.
Le cabinet londonien Linklaters conseille Libreville dans ce dossier. Selon nos sources, il travaillera notamment à obtenir une compensation entre les arriérés de l’État et la dette fiscale de Veolia, le paiement des créances échues et la reprise des parts du concessionnaire dans le capital de la SEEG.
Un arrangement est toutefois possible si les incompatibilités d’humeur sont réglées, les deux parties s’accusant mutuellement d’« arrogance ».
Un tel accord nécessite par ailleurs davantage de communication, même si, arrivé à la tête de Veolia en 2009, Antoine Frérot a vu Ali Bongo à quatre reprises, au sommet Climat Paris, pendant la Coupe du monde de football au Brésil en 2014, en février 2015 à Paris, et enfin en 2016, à Libreville, lors de la reconduction de la concession.