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C’est un match un peu particulier dont le coup d’envoi a été donné le 2 août à Libreville, au stade d’Awendjé, habitué à accueillir des rencontres de basket-ball. D’un côté, Dynamique unitaire, principale centrale syndicale du pays, et son meneur de jeu, Jean Rémy Yama, qui appellent les agents publics à manifester contre les coupes dans leurs salaires annoncées par le gouvernement. De l’autre, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba (ABO), et son partenaire, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, qui n’a, pour le moment, pas souhaité ouvrir de négociations.
L’objectif d’ABO et de ses coéquipiers est clair : réduire de plus de 40 % la masse salariale des 102 000 fonctionnaires, qui représente aujourd’hui plus de 710 milliards de F CFA par an (1,1 milliard d’euros). « Les réformes sont difficiles mais nécessaires pour assurer une justice sociale, promouvoir l’emploi et la relance économique, affirme Ike Ngouoni, porte-parole de la présidence. L’objectif est de préserver notre modèle social, et l’assainissement de nos finances est l’ultime moyen d’y parvenir. »
Nous devons défendre nos carrières, nos salaires. Nous disons non à la précarisation des agents publics, a lancé Jean Rémy Yama.