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Du 22 au 23 novembre, Ouagadougou accueille une conférence régionale des généticiens. Première du genre, cette conférence va servir de cadre aux généticiens de plaider pour la promotion de la génétique.
« Le génie génétique appliqué à l’agriculture, à la santé humaine et animale et à l’industrie » ; c’est sous ce thème que se tient la conférence régionale des généticiens. Venus de toutes les parties de l’Afrique, ces scientifiques vont plaider pour la promotion de la génétique dans la recherche scientifique en vue de promouvoir le développement. « La génétique est une discipline autrefois marginalisée alors qu’elle est indispensable pour le développement » constate le président du comité d’organisation, Mahamadou Sawadogo de l’université de Ouagadougou. « La génétique en tant que base de toutes les sciences est indispensable pour des défis tels que l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire » a-t-il expliqué.
Les généticiens burkinabé ont par exemple mis en œuvre des semences plus adaptées aux cycles des saisons pluvieuses. Pour le représentant du Président du Faso, Nicolas Médah, la génétique explique une grande partie de maladies dont les hommes sont l’objet et permet de prévenir certaines d’entre elles notamment à travers le dépistage ou les thérapies génétiques. Mieux, pour le Professeur Medah, la génétique est une alternative dans la lutte contre le paludisme puisque l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) a sorti un rapport qui fait état de l’échec de moyens de lutte utilisés jusque-là. Et le gouvernement a intégré cette donne puisqu’il a inscrit la promotion des technologies au titre de son référentiel de développement qu’est le Plan national de développement Economique et Social(PNDES) a poursuivi le ministre Medah.
Au cours de ces deux jours d’échanges, les généticiens vont mettre en place la société africaine de généticiens (SAGE). Celle-ci va servir de cadre de discussions, de réflexions et de concertations entre scientifiques de différents pays africains en vue de la vulgarisation des travaux de la génétique sur le continent. Le président du Faso a promis de faire le plaidoyer auprès de ses pairs africains pour la reconnaissance de cette structure.
Soumana LOURA
