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« Les autorités du ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques sont devenues expertes dans la conception de politiques décousues et ponctuées de tâtonnements s’enfoncent davantage dans la négligence du professionnalisme pour l’atteinte des objectifs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». En effet, une des actions phares de la politique agricole est la subvention et la disponibilisation des intrants aux producteurs. Pour cette année, ce sont sept mille (7000) tonnes de semences sèches, seize mille (16 000) tonnes d’engrais ,1 .150 000 tonnes de boutures, 5200 outils de vulgarisation, 1.050 animaux de trait ainsi que des équipements agricoles. Ces dotations représentent globalement selon le SYNATRAG entre 1 à 9 % des besoins. D’où son insatisfaction. « Nous déplorons l’insuffisance de la subvention qui contraste avec les objectifs de la production annoncés » analyse le SG Richard Somé.
Pour le SYNATRAG, si les impacts des intrants agricoles dans l’atteinte des objectifs connaissent une insuffisance, cela est dû au fait que les autorités du ministère de l’agriculture et de l’aménagement hydraulique avaient confié la distribution des intrants agricole à prix subventionnés aux collectivités locales notamment aux organisations paysannes, aux maires et aux préfets. Pour les travailleurs, c’est par manque d’analyse rétrospective que le ministre Jacob OUEDRAOGO et ses proches collaborateurs se plongent dans le passé pour confier cette gestion aux maires , aux préfets organisations paysannes maires . « C’est de la politisation de l’opération intrants par Jacob OUEDRAOGO » a dit Richard Somé.
Dans leur plateforme revendicative , Les travailleurs disent ne pas refuser l’opération de distribution des intrants , mais demandent à l’Etat d’assurer la sécurité des magasins , d’assurer l’octroi de ristournes pour couvrir les frais de carburant et de communication liés à l’opération .
Le coup budgétivore de l’opération et le détournement des intrants.
Selon le SYNATRAG, il ressort du document que la subvention vise essentiellement les producteurs vulnérables. Cependant pour satisfaire les 351 commissions départementales, le nouveau mécanisme a prévu un kit de semence et un sac d’engrais pour chaque membre qui coutera plus 57 millions au titre des récompense en nature contre environs 27 000 000FCFA annoncés . A cela s’ajoutent les rencontres d’information et de sensibilisation qui couteront des millions. « C’est un détournement massif de 105 tonnes d’engrais, 31 tonnes de semences au profit de membres de la commission au détriment de plus de 1050 producteurs vulnérables » a expliqué le secrétaire général .
Tout en déplorant les mesures insuffisantes prises pour parer à la situation d’insécurité alimentaire qui sévit dans le pays , le SYNATRAG se dit être inquiète également de la présence des chenilles légionnaires d’automne qui ont fait des ravages pendant la campagne 2017- 2018 . Ils réaffirment cependant leur rejet du nouveau mécanisme et appellent à la définition d’une politique agricole .
Fiakofi Kossi (Stagiaire)