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Le Centre pour la gouvernance Démocratique (CGD) a animé une conférence de presse le 8 décembre 2018 à Ouagadougou. L’objectif était de présenter au peuple les résultats du sondage d’opinion. C’est un exercice qui s’inscrit dans le cadre du présimètre, une plate-forme de veille citoyenne pour l’implication politique et la redevabilité socio-économique.
L’une des aspirations profondes des peuples du 21e siècle est la gouvernance démocratique. En effet, la plupart des Etats actuels sont sous l’emprise de la mauvaise gouvernance avec son corollaire de maux qui minent la société. Ainsi, pour renforcer la démocratie et assurer une gouvernance transparente, les citoyens s’impliquent de plus en plus dans la gestion pouvoir de l’Etat. Ce qui oblige les gouvernants à rendre compte de manière claire la gestion de la chose publique.
Pour y parvenir, des structures non gouvernementales sont créées afin de contrôler toutes les actions de l’Etat. C’est dans cette logique que le Centre pour la Gouvernance Démocratique Burkina Faso intervient à travers une plateforme dénommée présimètre. Mis en place depuis la prise du pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), cet outil permet de mesurer la satisfaction de la population burkinabè par rapport aux engagements pris par le président du Faso dans son programme présidentiel. Le présimètre de l’an 3 du président KABORE a rendu public les résultats des statistiques dans plusieurs domaines. De ces résultats, de nombreuses insuffisances sont constatées à tous les niveaux.
Sur un échantillon de 2064 personnes enquêtées, sur l’ensemble du territoire national, la plupart se dit insatisfait de la gestion du pouvoir dans tous les secteurs. Selon les statistiques ,78% des personnes enquêtées pensent que le principal problème lié à la politique de gratuité des soins est l’indisponibilité des médicaments. Pour la lutte contre la fraude et la corruption dans l’administration, environs sept(07)Burkinabé sur dix(10) expriment leur insatisfaction. Concernant la réduction du train de vie de l’Etat, les deux tiers des enquetés sont insatisfaits de la façon dont cette question est gérée. Quant à l’engagement pris par le président du Faso de promouvoir une gouvernance vertueuse dans la gestion des deniers publics, 61% restent insatisfaits de ce qui est fait sur cette question. A Ouagadougou, dans la zone non lotie, un habitant sur quatre(04) n’a pas accès à l’eau potable.
Au regard des quelques statistiques que nous avons données parmi tant d’autres, des moyennes ont été attribuées au chef de l’Etat. Ainsi en milieu urbain il est noté à 4,79/10, en milieu rural, 5,003/10. Sa moyenne nationale est de 4,91/10. Selon Nana Issoufou, représentant du CGD, le sondage d’opinion sert à consolider la culture démocratique et institutionnaliser le suivi citoyen de l’action publique par l’utilisation des TIC. Pour lui, ces résultats présentés, constitués une alerte au gouvernement et lui permettent de se réorienter.
Michel Caboré (stagiaire)
