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Gestion sécurisée des pesticides au Burkina Faso : 28 distributeurs renforcent leurs capacités

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Vingt-huit (28) distributeurs de pesticides de sept (7) communes de la région du Centre-Ouest renforcent leurs capacités sur la règlementation en vigueur au Burkina Faso relative à la distribution des pesticides. La cérémonie d’ouverture de cet atelier de formation est intervenue le lundi 19 Novembre 2018 dans la salle de conférence de Chic Hôtel de Koudougou. Deux jours durant, soit du 19 au 20 novembre, les participants, tous des distributeurs de pesticides seront outillés sur la loi portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso.

La distribution des pesticides au Burkina Faso est souvent faite par des acteurs insuffisamment informés et formés sur la réglementation en vigueur. Ainsi, de nombreux pesticides non homologués sont vendus et largement utilisés par les producteurs dans leurs exploitations sans respecter les normes prescrites. Cette utilisation abusive des pesticides entraine une pollution des eaux de surface et souterraines, une destruction du couvert végétal et des organismes vivants, des intoxications des vendeurs, utilisateurs et consommateurs et quelques fois des morts d’animaux et de personnes d’où une menace pour l’environnement.

 

C’est dans ce cadre que grâce au Programme d’Investissement Forestier (PIF) et porté par la Banque Mondiale, le Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB) est intervenu au Burkina Faso. Un projet qui couvre 32 communes riveraines des 12 forêts classées.

Venus de Dassa, Ténado, Kyon, Bakata, Sapouy, Zawara et de Zamo ; soit les sept (7) communes de la Région du Centre-Ouest où le projet intervient, les participants à cet atelier de formation sur la règlementation en vigueur au Burkina Faso relative à la distribution des pesticides, sont tous des distributeurs de pesticides. ‘’Nous sommes partis sur le fait que ces dernières années ont été marquées par une utilisation abusive des pesticides par les producteurs. Cependant, la qualité de ces produits laisse à désirer par ce qu’il y a sur le terrain des pesticides non homologués et ces produits impactent négativement l’environnement’’ a expliqué Réné Sanou de la direction de la protection des végétaux et du conditionnement.

En effet, cet atelier intervient pour renforcer les capacités des distributeurs de pesticides afin de minimiser les risques liés à la vente et à l’utilisation des pesticides et d’assurer une meilleure protection de l’environnement dans le secteur agricole. Et pour arriver à cela, au cours de ces deux jours, ils seront outillés entre autres sur la loi portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso, les risques liés à sa distribution et au contrôle que ce soit à la distribution, à l’utilisation, au transport et au stockage des pesticides. Une formation qui sera assurée par l’agent de la direction de la protection des végétaux et du conditionnement, Réné Sanou.

Deux jours pour maitriser le secteur des pesticides

Il est attendu des participants au sortir de cet atelier, selon Mr Sanou, qu’ils soient informés et formés sur la Loi 026-2017/AN portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso.’’ Aussi, qu’ils soient formés sur la connaissance technique des pesticides, que leur niveau de connaissance sur les risques liés à la distribution des pesticides soit amélioré et qu’ils respectent la règlementation en vigueur au Burkina Faso’’ a souhaité l’agent de la direction de la protection des végétaux et du conditionnement.

 

Monsieur Sanou n’a pas manqué d’interpeller les utilisateurs des pesticides à être regardant et attentif quand ils sont face à un distributeur de pesticides :’’Lorsque vous allez vers un revendeur, rassurerez-vous qu’il a un agrément de vente de pesticides. En plus de l’agrément, ils doivent vendre des produits qui sont homologués qui se reconnaissent par l’étiquette qui doit être forcément écrit en français, contrairement aux autres produits qui sont dans d’autres langues. Pour finir il y a un numéro d’homologation et une bande toxicologique qu’il faut rechercher ’’. Du reste, pour les personnes qui ne savent pas lire, Réné Sanou, les invite à aller vers les agents d’agriculture afin qu’ils puissent les aider à faire un bon choix. L’efficacité d’un traitement dépend du choix du produit, a-t-il terminé.

 

 

Aziz KABORE (Correspondant)

Bernard HIEN

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