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Le Premier ministre a rendu une visite au Moogho Naaba le 1er mars. A travers cette visite, Christophe Joseph Marie Dabiré entend demander le soutien de la chefferie traditionnelle à la mission que le président a confiée au gouvernement.
S’il est coutumier des visites chez l’empereur des Moosé qui est pour lui « un très grand ami », la visite du 1er mars de Christophe Dabiré s’inscrit dans un tout autre registre. « Aujourd’hui je suis venu en tant que premier responsable du gouvernement. Les missions qui m’ont été confiées par le chef de l’Etat sont des missions extrêmement importantes. De ce fait, il est de bon ton que je vienne saluer celui qui incarne la tradition au niveau national ».A travers cette visite, c’est donc à l’ensemble des chefs coutumiers du pays que le chef du gouvernement dit s’adresser.
Il s’agit pour le chef du gouvernement de demander le soutien des chefs pour la réussite des missions qui lui ont été confiées. « Le pays a besoin de paix, de réconciliation et d’unité » analyse le Premier ministre qui dit croire en la capacité des leaders traditionnels dans la réalisation de ces dites valeurs. C’est donc tout réjoui qu’il a confié que l’empereur a fait état de sa disponibilité à les accompagner. C’est du reste ce qu’a indiqué le Larlé Naaba Tigré qui, parlant au nom du Moogho Naaba, a rassuré la délégation quant au fait que celui-ci est disposé autant que possible pour le gouvernement dans son action.
Après cette visite, le Premier ministre a reçu le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné. Il s’est agi selon le ministre Koné de faire le point sur un nombre de dossiers notamment la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya. En juillet 2017, les deux gouvernements avaient signé une convention avec la direction de SITARAIL la convention révisée de la réhabilitation et l’exploitation de ce chemin de fer. En fin 2017, les travaux de réhabilitation ont été lancés à Abidjan et le ministre ivoirien dit constater avec bonheur que le parlement burkinabé a aussi autorisé la ratification de cette convention qui ouvre la voie au début de la réhabilitation. L’entreprise BOLLORE en charge du chemin de fer s’est selon Amadou Koné, engagé à démarrer les travaux de réhabilitation. Le début des travaux est prévu dans la première moitié de 2019 et le Premier ministre burkinabé a instruit aux différents acteurs de travailler à ce que toutes les localités traversées par le chemin de fer bénéficient du dynamisme économique d’antan.
Soumana LOURA
