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Ligotés à leurs fonds communs, les syndicats de la CS-MINEFID sont déterminée à mener leur action jusqu’au bout. En face, le gouvernement se montre sourd aux récriminations des syndicats. Le contribuable est pris au piège des mouvements sociaux. L’administration fiscale et douanière tourne au ralenti. L’Etat est plombé dans la mobilisation des ressources internes pour faire face aux tâches régaliennes qui lui incombent. Le tissu économique est asphyxié. Le pays touche du fond. La grève d’un secteur aussi sensible que celui des espèces sonnantes et trébuchantes perturbe fortement le fonctionnement du Faso. Les populations sont fatiguées, les commerçants désorientés ne savent plus à quel saint se vouer. Peut-on s’attendre au miracle burkinabè si les financiers refusent de travailler ?
Allergiques aux réformes économiques prévues afin d’optimiser les performances de certaines structures, les grévistes ne veulent pas être bousculés de leur zone de confort. Des syndiqués commencent à ne plus être du même avis que les syndicalistes. Des grévistes sont relevés de leurs fonctions. L’immortel Sankara, symbole du patriotisme s’invite au débat. Les acteurs ne se parlent plus, ne s’écoutent pas et enchaînent les déclarations belliqueuses et exagérées comme l’exhibition du salaire de leur ministre de tutelle. Le médiateur du Faso, Saran Seremé qui conduit les négociations, n’arrive toujours pas à faire entendre raison aux protagonistes. La communication qui entoure la crise est biaisée et tourne en un jeu de contorsions.
La ministre Rosine coulibaly, un pagne de poigne a le malheur de faire preuve d’initiative créatrice. Vent debout pour secouer le mammouth, elle incarne l’audace d’une amazone. La crise a révélé une dame qui a de la force intérieure et qui n’a peur de rien. Elle promet, d’être l’héroïne du film.
Les autres corporations tentent de suivre le pas pour rendre le tableau catastrophique et paralyser le pays. La grève est semble-t-il devenue la seule arme des syndicalistes. Ainsi, depuis deux années, le pays vit au rythme des débrayages. Pendant que le climat socio- politique se désagrège dangereusement chaque jour davantage, au même moment, l’insécurité augmente, et la pauvreté se pérennise.
En bas, il y a les putschistes en herbe et les nostalgiques qui rêvent à chaque mouvement d’humeur dans le pays, d’insurrection, de coup d’Etat, ou de soulèvement populaire pour ‘’sauver la patrie’’.
Comment trouver son bonheur dans un pays qui va à-vau-l’eau. Le peuple burkinabè n’aspire qu’à un développement équilibré, soutenu et durable.
Ag Ibrahim
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