Grève du SYNTSHA : Les centres publics hospitaliers déserts

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Les travailleurs de la Santé Humaine et Animale ont mis à exécution le mot d’ordre de grève ce mardi 21 mai 2019 pour faire fléchir le gouvernement dans leur revendication. A Bobo-Dioulasso, c’est la bourse du travail qui a servi de cadre d’information et d’éclaircissement des différents militants sur les mobiles et les spécificités de cette grève.

Gustave Somda ,responsable du SYNTSHA Hauts-Bassins

C’est reparti pour cinq jours de grève totale des travailleurs de la santé humaine et animale réunis au sein du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale(SYNTSHA). Ce mouvement de mécontentement est le deuxième en moins de deux mois dans un pays déjà secoué par des grèves à répétition dans tous les secteurs d’activités. Avec cette grève les travailleurs entendent durcir le ton et restent toutefois ouverts aux négociations a relevé le responsable du SYNTSHA Hauts-Bassins, Gustave Somda. Il situe les origines du mouvement dans un manque de volonté politique à vouloir satisfaire leur revendication qui se résume en deux gros points selon le préavis de grève. Le respect concret du protocole d’accord gouvernement- SYNTSHA datant du 13 mars 2017 et l’adoption diligente du décret fixant modalités de gestion des logements administratifs dévolus aux communes dans le domaine de la santé et juste règlement des problèmes de logements des agents de santé antérieurs au dit décret.

 

Interrogé par Fasopic sur la grève des travailleurs de la santé humaine et animale, un homme politique influent qui n’a pas voulu décliné son identité a affirmé que c’est inadmissible qu’un gouvernement de ce monde du 21eme siècle puisse minimiser le secteur de santé de son pays étant donné que tout est possible grâce à la santé. Il faudrait que le gouvernement arrête de jouer avec la santé et je dirais même que c’est honteux et déplorable pour ceux qui nous gouvernent aujourd’hui.»

 

Cette grève qui se fera en deux phases donne du fil à retordre et reste un os dans la gorge du gouvernement qui est pris en étau. La première phase qui a débuté ce mardi 21 mai 2019 sur toute l’étendue du territoire pour s’achever le 25 du même mois est totale. Quant à la seconde phase elle débute le même 25 et s’achève le 3 juin prochain avec un boycott des gardes et permanences avec une reprise des services à partir de 7heures pour descendre à 15heures 30mn à partir du lundi 3 juin au jeudi suivant. Puis de 7 heures à 16 heures un jour plus tard. Et sur ce point le responsable Hauts-Bassins est claire. « Il y’a des orientations claires que le bureau nationale a donné. Notre mouvement ne doit pas être en porte à faux avec sa décision. Et il faudrait que le gouvernement satisfasse nos revendications. Le travail que nous abattons c’est pour le pays et ensuite les populations. Je pense que le gouvernement doit comprendre cela », avant de rappeler qu’aucun service minimum ne sera assuré durant la première phase du mouvement.

Koné Yaya(Correspondant)

Annick KABORE

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